Par RAMDANE BOURAHLA
La justice s’est emparée du scandale médical qui a secoué la wilaya de Souk Ahras ( extrême Est du pays), où quatorze patients opérés dans une clinique privée, ont carrément perdue la vue, suite à des mauvaises conditions de prise en charge.
En effet, dans un communiqué rendu public dans la soirée d’hier, dimanche 7 janvier 2024, le Parquet près du tribunal de Souk Ahras, a dévoilé les conclusion de l’enquête diligentée par les services de sécurité, suite aux plaintes déposées le 18 décembre dernier, par sept victimes ayant perdues l’usage de la vue après avoir subi des opérations chirurgicale au niveau de cette clinique.
14 victimes recensées
Ainsi et selon la même source, les faits de ce scandale sanitaire remontent à la mi-décembre 2023, où les services de sécurité de la wilaya d’Annaba, ainsi que les autorités sanitaires, représentées par la DSP et l’administration du CHU Ibn Rochd, avaient ouvert une enquête minutieuse pour déterminer les circonstances exactes de ces cas de cécité.
Le scandale a éclaté au grand jour après le transfert de sept patients d’une clinique privée de la wilaya de Souk-Ahras à la clinique publique d’ophtalmologie d’Annaba. Ces patients, souligne le communiqué du Parquet, avaient développé des complications chirurgicales graves, suscitant l’inquiétude des proches de ces patients, mais aussi des responsables de l’hôpital universitaire Ibn Rochd.
Des » nids de microbes » révélés
Il s’est avéré par la suite que les conditions d’hygiène au sein de cette clinique laissaient terriblement à désirer et que les blocs opératoires étaient de véritables nids à microbes. » Il a été clairement établi que les conditions d’hygiène étaient très en deçà des normes au niveau de la clique privée. C’est un facteur, sinon le premier facteur, ayant conduit à cette catastrophe sanitaire », soulignera le document du ministère public.
La même source informe l’opinion publique que six personnes, dont des médecins exerçant au sein de cette clinique, ont été déférés hier devant le Procureur de la République près du tribunal de Souk Ahras, avec le chef d’inculpation de « négligences » et » mise en danger de la vie d’autrui », avant d’ordonner la mise sous mandat de dépôt deux individus et le placement des quatre autres, sous contrôle judiciaire.
R.B