La sclérose en plaques (SEP), une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central et qui touche environ 100.500 patients en Afrique, voici un rappel des premiers symptômes qui doivent vous alerter.
1.200 nouveaux chaque année
La SEP touche environ 17.000 patients en Algérie, avec une incidence d’environ 1.200 nouveaux cas par an, touchant davantage les femmes. Il s’agit d’une maladie auto-immune chronique et inflammatoire qui affecte le système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière), globalement diagnostiquée entre 20 et 40 ans et considère comme la 1ère cause de handicap sévère non traumatique chez les jeunes adultes. Si de nombreux progrès ont été réalisés au cours de la décennie, notamment dans le domaine du diagnostic et des traitements, les symptômes sont variés et souvent invisibles, et aucun traitement ne guérit la sclérose en plaques, même si certains existent pour améliorer le quotidien des malades.
Des signes annonciateurs
Les premiers symptômes de la maladie peuvent être très variés. Il peut s’agir d’une baisse de la vision ou d’une vision double, de troubles des mouvements et de la marche, de sensations d’engourdissement, fourmillements.
On peut aussi parfois observer des troubles de l’équilibre (vertiges), des troubles urinaires, ou des faiblesses musculaires générant une fatigue intense. Toutefois, ces signes observés au début de la maladie varient selon l’emplacement des lésions dans le cerveau ou dans la moelle épinière.
Par ailleurs, des infections virales pourraient jouer un rôle favorisant, de même qu’un déficit en vitamine D, comme la laisse suspecter la plus grande fréquence de la sclérose en plaques dans les pays du Nord moins ensoleillés. Cependant il n’est pas prouvé qu’un apport supplémentaire en vitamine D diminue le risque de développer la maladie.
Qu’est ce qu’il convient de faire?
Lorsque les premiers symptômes surviennent, un bilan est réalisé : outre l’examen neurologique clinique lors de la consultation médicale, il peut inclure des prises de sang et un examen d’imagerie imagerie par résonance magnétique (IRM) indolore du cerveau et/ou de la moelle épinière. Le caractère inflammatoire des lésions peut être confirmé par l’étude du liquide céphalo-rachidien, prélevé au patient par ponction lombaire. Le bilan initial peut être réalisé par le médecin généraliste, mais seul un neurologue est autorisé à prescrire les traitements de fond, et un spécialiste en médecine physique et de réadaptation pour entretenir l’autonomie du patient.
C.K