Par Kocila T
La situation sanitaire qui prévaut dans le Sud du pays, après l’apparition de cas de diphtérie et de paludisme inquiète à plus haut niveau, nécessitant une réaction rapide des pouvoirs publics qui ont, depuis vendredi, mis d’importants moyens pour stopper la propagation des pathologies
D’ailleurs, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) est à pied d’œuvre pour le suivi de la situation épidémiologique.
« La situation est sous contrôle »
Ainsi, le président de l’Agence, Pr. Kamel Senhadji, a indiqué que « L’Agence nationale de sécurité sanitaire a été dépêchée, sur ordre du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour effectuer des missions d’évaluation scientifique de la situation épidémiologique ». Une autre mission médicale sera dépêchée dans ces régions pour prêter main forte aux équipes médicales sur place dans les wilayas de Tamanrasset, In-Guezam et Bordj Badji Mokhtar, a-t-il ajouté.
La commission médicale, a-t-il précisé, est composée « d’épidémiologistes, d’immunologues, d’experts en vaccin et d’un corps paramédical composé de 14 agents de santé publique, pour appuyer les équipes médicales existantes sur terrain », a rassuré le Pr. Senhadji, ajoutant que « toutes les régions ayant signalé des cas de diphtérie et de paludisme ont été dotées des vaccins nécessaires »,
Le Pr. Senhadji a précisé que « le protocole curatif médical adopté actuellement est agréé par l’Organisation mondiale de la santé ». En dernier, il a affirmé que ces cas recensés sont des cas « importés », conséquemment aux déplacements de « citoyens des régions frontalières limitrophes et aux changements climatiques ayant favorisé la transmission de la maladie ».
Une situation analogue à 2020
Pour rappel, une commission médicale et un avion chargé d’importantes quantités de médicaments, de sérums antidiphtériques et de matériel de protection ont été envoyés, vendredi, dans les wilayas de Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, après l’apparition de cas de maladies de la diphtérie et du paludisme.
A noter que ce n’est pas la première fois que l’Algérie est confrontée à une telle situation. En 2020, 2.726 cas de paludisme ont été enregistrés en Algérie. Selon les chiffres de l’Institut national de santé publique (INSP), la wilaya de Tamanrasset arrive en tête avec 2.281 cas suivi d’Adrar avec 283 cas, Illizi 183 cas, Ghardaia 38 cas, Ouargla 19 cas et Tipaza 01 cas. Selon la même source, cette maladie infectieuse souvent mortelle est transmise par certaines espèces de moustiques qui pondent les eaux stagnantes.
K.T