Le stade Rabah Bitat de Bouira va bénéficier d’une opération de réhabilitation. C’est du moins ce qu’a affirmé le premier magistrat de la wilaya, Abdelkarim Laâmouri, lors d’une visite effectuée ce lundi 28 juillet 2025 au niveau de cette infrastructure sportive.
Ainsi et selon la fiche technique présentée par la direction de la Jeunesse et des sports (DJS) locale, cette opération laquelle va toucher la pelouse, les gradins et les vestiaires de ce stade, s’est vue allouée une cagnotte de plus de 500 millions de dinars, spour une durée de réalisation de 14 mois.
Quel gâchis !
En effet, ce stade d’une capacité de 15 000 places, devait initialement abriter les matchs de Ligue 1 et Ligue 2, pour les équipes qui n’ont pas une structure sportive homologuée. Mieux, il devait, du moins sur le papier, recevoir les équipes nationale A’ et celle des U17. Or, dans les faits, ce stade au mieux pourrait abriter un tournoi d’inter-quartier, tant il est vétuste et ne bénéficie d’une aucune commodité de base. L’état de la pelouse est dans un état des plus déplorables, les vestiaires sont insalubres et les douches obstruées. Bref, une épave.
Pourtant, des budgets faramineux ont été investis dans cette infrastructure sportive. Mais en vain. À propos de la réhabilitation de la pelouse, une enveloppe budgétaire de l’ordre des 5.7 milliards de centimes devait être allouée en mars dernier selon les responsables de l’Office du parc omnisports de la wilaya (Opow) de Bouira. À titre de rappel, le projet d’extension visant à faire passer ce stade d’une capacité de 15 000 à 25 000 places, a été lancé en 2013 pour un montant avoisinant les 65 millions de DA et une durée de réalisation ne devant pas excéder les 18 mois. Un projet confié à une entreprise tunisienne spécialisée dans le domaine, mais à cause des événements ayant touché la Tunisie à l’époque, l’entreprise n’a pu s’y installer et les travaux ont été gelés. Ce n’est qu’n 2017 que les travaux de réhabilitation ont été repris, mais plusieurs malfaçons ont été relevées par les autorités de l’époque, et tout a été stoppé net. Huit ans plus tard, ce stade n’est toujours pas opérationnel et demeure livré aux délinquants de la région qui y organisent des beuveries et autres faits répréhensibles par la loi.