Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, effectue aujourd’hui mardi 6 juin, une visite de travail et d’inspection à Bouira, où il va s’enquérir des infrastructures et installations relevant de son département. Hier et lors de sa visite à Annaba, pour les mêmes motifs, M. Hammad, a déclaré que les infrastructures dont s’est doté le pays sont « un acquis qu’il faut préserver et valoriser ».
À Bouira, où le MJS a programmé une halte au niveau du stade Rabah-Bitat, il va constater un acquis certes, mais qui a été tout, sauf préservé et valorisé. Et pour cause, ce stade d’une capacité de 15 000 places, devait initialement abriter les matchs de Ligue 1 et Ligue 2, pour les équipes qui n’ont pas une structure sportive homologuée. Mieux, il devait, du moins sur le papier, recevoir les équipes nationale A’ et celle des U17. Or, dans les faits, ce stade au mieux pourrait abriter un tournoi d’inter-quartier, tant il est vétuste et ne bénéficie d’une aucune commodité de base. L’état de la pelouse est dans un état des plus déplorables, les vestiaires sont insalubres et les douches obstruées. Bref, une épave. Pourtant, des budgets faramineux ont été investis dans cette infrastructure sportive. Mais en vain. À propos de la réhabilitation de la pelouse, une enveloppe budgétaire de l’ordre des 5.7 milliards de centimes devait être allouée en mars dernier selon les responsables de l’Office du parc omnisports de la wilaya (Opow) de Bouira. Toutefois, jusqu’à présent, aucun projet de remise à niveau n’a été lancé. À titre de rappel, le projet d’extension visant à faire passer ce stade d’une capacité de 10 000 à 15 000 places, a été lancé en 2013 pour un montant avoisinant les 65 millions de DA et une durée de réalisation ne devant pas excéder les 18 mois. Un projet confié à une entreprise tunisienne spécialisée dans le domaine, mais à cause des événements ayant touché la Tunisie à l’époque, l’entreprise n’a pu s’y installer et les travaux ont été gelés. Ce n’est qu’n 2017 que les travaux de réhabilitation ont été repris, mais plusieurs malfaçons ont été relevées par les autorités de l’époque, et tout a été stoppé net. Six ans plus tard, ce stade n’est toujours pas opérationnel et demeure livré aux délinquants de la région qui y organisent des beuveries et autres faits répréhensibles par la loi.
R.B