Alors que pratiquement l’ensemble des partenaires sociaux du secteur de l’éducation nationale, avaient émis un « satisfecit » quant à l’adoption du statut particulier des corps enseignant, un syndicat « sort du lot » en émettent quelques « réserves ». Il s’agit du Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste).
Ainsi, ce syndicat et dans un communiqué rendu public dans la soirée du mardi 24 décembre 2024, met en évidence une certaine « ambiguïté » relevée dans le dernier communiqué du ministère de l’Éducation nationale, lequel explicite les grandes lignes dudit statut
Un manque de “clarté” relevé
En effet, ce partenaire social souligne dans son document, que la tutelle a maintenu le « flou » autour des mécanismes et conditions liés à l’intégration, à la promotion et à la retraite, ainsi qu’aux modalités de la prime compensatoire.
Dans ce sens, le Cnapeste appelle le ministère de l’Éducation nationale à plus de « clarté », tout en rappelant que les « acquis sociaux », la « dignité du professeur », sont la première « ligne de défense » et la base du succès du processus pédagogique et éducatif. « Notre syndicat veille à ce que ces acquis soient préservés et consolidés. De ce fait, nous exhortons la tutelle à plus de clarté, en levant la moindre équivoque au sujet du statut particulier du corps enseignant », plaident les rédacteurs dudit communiqué.
Ensuite, le Cnapeste regrette la “marginalisation”, dont a été victime ce syndicat, par l’ex-ministre de l’éducation nationale, qui aurait selon les rédacteurs dudit document, “exclu” ce partenaire social de l’élaboration de ce statut “ l’ancien ministre, avait préparé de manière unilatérale, centralisée administrativement, loin du professeur et sans Informer et en fournir une copie aux syndicats d’enseignants”, rappel le Cnapeste. Dans la foulé, ce partenaire social, réaffirme sa revendication fondamentale sur la “nécessité” de protéger les principes de parité et d’égalité.
Mise en garde
Le Cnapeste met également l’accent sur « l’absolue nécessité » de valoriser le statut de l’enseignant et de protéger les acquis du professeur, notamment ceux liés à la promotion dans les nouveaux grades, tout en exigeant une « copie du document qui a été présenté en Conseil des ministres sans qu’ils ne soient informés », et leur « implication directe », dans tout le processus d’enrichissement du statut de l’enseignant », est-il indiqué.
A titre indicatif, le nouveau statut prévoit la prise en compte des compétences et des aptitudes pour l’amélioration des grades de base et la création d’un nouveau grade pour les enseignants. Il est aussi indiqué que les diplômes seront mis en valeur et que les enseignants pourront bénéficier de l’aménagement des horaires en vue d’avoir le temps pour préparer une qualification scientifique dans leurs spécialités. Désormais, a rassuré le ministre de tutelle, les enseignants auront le droit d’occuper de hautes fonctions dans l’administration centrale d’une part, et d’autre part, dans les structures non centralisées et dans les établissements publics.
De plus, les enseignants, pourront bénéficier d’une réduction de 3 à 5 ans sur l’âge de départ en retraite. C’est dire que départ à la retraite ne sera plus de 60 ans révolus comme les autres secteurs. Indubitablement, cette mesure est retenue car le métier de l’enseignant est pénible et en même temps fatigant.