Par RAMDANE BOURAHLA
Le torchon brûle entre les syndicats indépendants de l’éducation nationale et leur ministre de tutelle.
Si ce dernier, affirme que le nouveau statut particulier des enseignants, lequel devrait être promulgué d’ici début février, a été élaboré en « parfaite concertation » avec les partenaires sociaux, ces derniers, soutiennent l’exact contraire et dénoncent une confection dans « l’opacité la plus totale ».
En effet et dans une déclaration cosignée par quatre syndicats de l’éducation, à savoir le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), Conseil des enseignants des lycées algériens (Cela), Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) et « Majal », ces derniers, dénoncent une « opacité manifeste » dans la confection du statut particulier des enseignants, tout en appelant à l' »intervention urgente » du chef de l’Etat, afin de clarifier ce texte et éviter une « dérive malveillante » de la part de certaines parties.
Un « dialogue sérieux et approfondi » exigé
Ainsi, pour les requérants, la révision du statut particulier de l’enseignant est « l’une des principales revendications » et de ce fait, selon eux, cette dernière, nécessite un « dialogue sérieux et approfondi avec une réelle participation des partenaires sociaux », car les injustices qui peuvent en découler, écrivent-ils, ne pourront pas rattrapées par le régime indemnitaire.
« Le ministre, chargé d’appliquer les décisions du Conseil des ministres du 24 décembre dernier portant sur l’enrichissement du texte avant d’être soumis à la commission habilitée pour validation, n’a pas tenu ses engagements. Le ministre de l’éducation n’a pas respecté également l’engagement pris devant tous les syndicats du secteur et les orientations du chef de l’Etat », accusent les quatre signataires de ladite déclaration, dont Just-infodz, détient une copie.
Une copie nommée désire
Plus loin, le quatuor de l’éducation nationale, exige du ministre de l’éducation nationale qu’il leur remette une « copie du document qui a été présenté en Conseil des ministres sans qu’ils ne soient informés », et «l’implication des syndicats dans tout le processus de révision du statut de l’enseignant », exigent-ils.
Ce communiqué, est en parfaite contradiction avec celui du département de Belabed, publié la veille et dans lequel, il est explicitement mentionné que les partenaires sociaux, ont été » pleinement associés », à la confection dudit statut.
R.B