Par RAMDANE B
Au moment où le torchon ne cesse de se consumer entre les syndicats de l’éducation nationale et leur ministre de tutelle au sujet de la promulgation du statut particulier du corps enseignant et surtout le « manque de clarté » dans son élaboration, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, vient de sonner la fin des « hostilités« .
Ainsi et lors de son discours prononcé, hier, mercredi 1er mai, au cours de la cérémonie organisée au niveau du Palais du peuple, le chef de l’Etat, a tenu à rassurer les enseignants et les partenaires sociaux à ce propos, en indiquant qu’il veille « personnellement » sur ce dossier sensible.
Le Président assume et rassure
En effet, le Président Tebboune, a tenu à clarifier les malentendus et autres quiproquos autour ce dossier brûlant, en assumant le retard pris dans son élaboration. Dans ce sens, Tebboune, a tenu en préambule à souligner l’importance de ce texte de loi, lequel ne sera non pas un statut de fonctionnaire, mais plutôt d’éducateur. « Ce statut doit être propre à l’éducateur et non au fonctionnaire », a-t-il préciser.
Par la suite et dans une volonté de « dédouaner » le ministre de l’Éducation nationale au sujet du retard pris dans la confection de ce statut, le chef de l’Etat assumera pleinement cette décision de retarder sa promulgation. « Je veille personnellement à l’enrichissement de ce statut de sortie à répondre aux attentes des personnels du secteur, notamment ceux qui déploient des efforts titanesques pour éduquer nos enfants », a-t-il assuré et rassuré.
Langage de vérité
Plus explicite sur les raisons des trois ajournements successifs de ce texte de loi, le chef de l’Etat, a fait preuve de franchise vis-à-vis du corps enseignant, estimant que leur statut particulier, était « en deçà » de ses attentes et s’il était promulgué en l’état, il aurait été un « cadeau empoisonné » pour le corps enseignant.
« Nous avons un devoir de franchise vis-à-vis de nos enseignants. Ce statut particulier, aurait été un cadeau empoisonné, car il ne correspondait pas à nos attentes et aux aspirations des enseignants », dira le Président Tebboune.
Pour ce dernier, le ministre de l’Éducation nationale, a pour mission d’améliorer le contenu du statut particulier et le régime indemnitaire des corps spécifiques de l’Education nationale, en tenant compte du fait que l’enseignant est un éducateur avant d’être un fonctionnaire.
Pour rappel, depuis le mois de février, quatre syndicats de l’éducation nationale, à savoir le Cnapeste, Snapest, Madjel et le CLA, n’ont eu de cesse d’exprimer leur « lassitude », voire « inquiétude » quant à ce texte de loi qui tarde à voir le jour. D’ailleurs, le 28 et 29 du mois écoulé, ces mêmes syndicats, avaient enclenché un mouvement de grève dans les établissements scolaires. Un débrayage qui a été relativement suivi.
R.B
