L’association non-lucrative et à caractère caritative « Sada » de Ghardaïa, vient d’initier une louable action au profit des enfants atteints de surdité.
Ainsi, cette association vient d’offrir des appareils additifs au profit de vingt (20) enfants, âgés de 2 à 8 ans, originaires de Ghardaïa, de Hassi Bahbah (Djelfa), de Laghouat et d’El Menéa.
Tous les moyens mis à disposition des médecins
En effet, issue du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Frantz Fanon de Blida, une équipe de 05 spécialistes, dirigés par le professeur Kheir Eddine Ounoughi, assistés par une équipe de l’hôpital Dr Tirichine Brahim, a procédé à la pose d’implants cochléaires à vingt enfants atteints de surdité, durant la campagne d’opération, laquelle s’est étalée du 15 au 20 du mois en cours.
L’opération très coûteuse dans le milieu médical privé a été réalisée entièrement à titre gracieux et ce grâce à l’association « Sada » de Ghardaïa et de son dynamique et engagé dans le milieu associatif, le président Abdeslam.
Selon un médecin de l’hôpital Dr Brahim Tirichine de Sidi Abbaz où se déroulaient ces opérations « Il faut aussi rappeler que pour assurer le succès de ce type d’opérations, il est impératif de faciliter la tâche à ces équipes médicales en mettant à leur disposition tous les moyens humains et équipements nécessaires. Ce qui a été fait par la direction de l’hôpital Dr Tirichine sous la supervision personnelle de son directeur, Mr Yahia Meslem, qui a veillé personnellement à ce que tout ce dont a besoin cette équipe médicale soit mis à sa disposition » ajoutant « c’est la clé de la réussite de ce type d’opération pour des spécialités qui font défaut dans la région. »
Surdité en Algérie : Des cas en constante augmentation
Selon une revue médicale algérienne, l’Algérie enregistre chaque année, plusieurs centaines de nouveaux cas de surdité sévère ou profonde chez des enfants. Certains naissent avec ce handicap et d’autres perdent l’audition en grandissant. La surdité en Algérie est une pathologie devenue un problème et un enjeu de santé publique.
En 2007, un programme national de lutte contre la surdité a été initié par les pouvoirs publics. Depuis, et chaque année, beaucoup d’enfants bénéficient d’implants cochléaires. Pour assurer le confort et l’efficacité pour les patients, l’Algérie a opté principalement pour des appareils de qualité et de sons performants.
Par ailleurs et à l’échelle nationale, le premier implant cochléaire a été réussi en 2003 à Alger par le Pr. Djenoui du CHU Mustapha. 13 centres d’implantation existent dans tout le pays, tous possédant une salle d’intervention chirurgicale dédiée à la greffe d’implants cochléaires, qui est équipée des moyens nécessaires.
Enfin, des spécialistes de la santé ont révélé qu’une avancée considérable a été enregistrée dans le domaine d’implantation cochléaire. ». Les enfants sourds muets n’en attendent pas moins.
