Par RABAH KARECHE
La direction de l’action sociale et de solidarité (DASS) de la wilaya de Tamanrasset a lancé, tout récemment, une campagne de sensibilisation en collaboration avec la société civile et les services de sécurité pour lutter contre toutes formes de maltraitance, de violence et d’enlèvement d’enfants.
L’initiative, louable à bien des égards, vise ainsi à mobiliser la communauté et à élaborer des outils d’intervention pour réagir rapidement aux situations de maltraitance ou de disparition d’enfants.
La nécessité d’un « plan de veille »
En effet, le directeur de l’action sociale et de solidarité de Tamanrasset, Abdessalam Harma, a souligné l’importance de l’implication de tous les acteurs dans ce projet social. Il a indiqué que l’objectif est de développer des mécanismes d’action et de créer un plan de veille et de vigilance opérationnel pour agir promptement en cas d’alertes concernant la maltraitance ou la disparition d’enfants.
Ainsi et dans le cadre de cette campagne, des représentants de différents organes médiatiques ont été invités à participer. La campagne devrait également s’étendre aux établissements scolaires, aux crèches et aux écoles préparatoires agréées, afin d’assurer une large diffusion des informations relatives à ce projet. Cette approche collaborative et inclusive vise à sensibiliser la société dans son ensemble et à renforcer la protection des enfants contre toute forme de violence.
Les parents « démissionnaires » mis à l’index
Pour sa part, le vice-président de l’association « Ghout » pour la recherche, les secours et le sauvetage de la wilaya de Tamanrasset, Cheikh Menaceri, a exprimé sa préoccupation face au nombre croissant d’opérations de recherche réalisées en raison des disparitions signalées presque quotidiennement par les parents ou les proches des victimes.
Il a souligné l’indifférence choquante de certains parents qui laissent leurs enfants vulnérables à la merci des fléaux sociaux. Cheikh Menaceri a mis en lumière des situations où des enfants âgés entre 6 et 11 ans quittent leur domicile parental pour des destinations inconnues, exposant ainsi ces chérubins à des dangers tels que la toxicomanie et d’autres risques liés à la rue.
La sensibilisation encore et toujours
Il exprime son indignation face à cette réalité préoccupante et souligne au passage l’importance de sensibiliser davantage la communauté sur la sécurité des enfants et de renforcer les efforts de prévention pour protéger cette frange puérile contre les risques sociaux.
«Le constat est on ne peut plus atterrant ! » a conclu notre interlocuteur, on nous promettant de revenir sur les statistiques étayant ses propos une fois les bilans de l’association arrêtés.
R.K.