La commune d’Ait Yahia Moussa, à 25 kilometres au sud-ouest de Tizi-Ouzou, et à 17 kilometres du chef-lieu de la daira de Draâ El-Mizan, est une région « martyre », laquelle a enfanté le colonel Krim Belkacem et a donné près d’un millier de martyrs a été érigée en municipalité par décret présidentiel en 1971.
Cependant et au même titre que plusieurs régions du pays, dont les femmes et hommes, ont consenti au sacrifice ultime, elle accuse un énorme retard en matière de développement.
26 mille âmes… et des carences!
En effet, le centre ville ressemble à un « Douar », tant il ne dispose pas d’assiettes foncières pouvant par exemple accueillir des projets de logements. Aussi bien le bureau postal que la polyclinique sont vétustes pour une population de plus de vingt-six mille habitants. Les résidents de ce chef-lieu se plaignent de l’insécurité.
La sûreté semi- urbaine achevée en 2011 n’est pas mise en service. Elle se dégrade de jour en jour. « Lors d’une visite du wali de Tizi-Ouzou en 2011, les élus avaient demandé la mise en service de cette structure. Toutefois, le problème posé est qu’il n’existe pas de lieu d’hébergement pour les policiers. Depuis, rien n’ a été fait », confie un élu à l’APC.
Ce dernier, a proposé la transformation de l’ex siège APC en dortoir aux policiers avant la réalisation d’un lieu d’accueil adéquat aux agents. S’il est vrai que cette structure « urge » les élus de l’assemblée voudraient d’autres structures .
Unité de Protection civile et Sûreté urbaine: Des nécessité !
À ce propos et selon un adjoint au maire, deux choix de terrain ont été faits pour deux projets: Il s’agit d’une brigade de gendarmerie et d’une unité de la protection. Notre interlocuteur indique que ces deux structures est un objectif de l’exécutif communal et que deux terrains ont été dénichés tout prèsdes poulaillers communaux. « Nous souhaitons que ces deux projets soient accordés à notre commune », souligne-t–il.
L’unité de la protection civile est réclamée aussi bien par les élus que par la population. À signaler qu’en été des agents de ce service sont affectés au chef-lieu pour répondre à toute urgence. Le tissu végétal de cette municipalité rurale est la proie des flammes. Pratiquement, il ne se passe pas un été sans que la localité n’enregistre une multitude feux de forêt.
« L’été le plus apocalyptique, était celui de 2017, où plus d’un millier d’hectare de broussailles, d’oliviers, d’arbres fruitiers, ont été ravagés par par les flammes. « Un septuagénaire a été brûlé vif dans son champ. C’est pour vous dire que cette unité est une urgence », explique l’édile communal. C’est pourquoi, dit -il, l’exécutif communal insiste sur ces deux projets.
Les fameux locaux de Bouteflika…
Dans la même veine, le mouvement associatif réclame la transformation des locaux commerciaux dits du « Président » qui sont à l’état d’abandon en polyclinique digne de ce nom.
« Nous avons fait un grand pas en réussissant à avoir un service d’urgences après le transfert des locaux de l’ex maternité rurale fermée depuis des années. Notre objectif est de voir un jour ces locaux devenir polyclinique avec tous les services y afférents « , martèle un membre d’un comité de village.
A.O