Tizi-Ouzou : Le Monument des cinq Colonels aux oubliettes…

Tizi-Ouzou : Le Monument des cinq Colonels aux oubliettes…

Au bas mot, c’est du gâchis et dans l’absolu, c’est une véritable insulte faite aux plus grandes figures de la Révolution nationale! En effet, le monument dédié aux cinq colonels, à savoir : Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Slimane Dehiles et Mohamed Zamoum dit Si Salah, natifs de l’ex-commune mixte de Draâ El-Mizan allant des Ouadhias jusqu’à Tizi-Gheniff en passant par Boghni et Draâ El-Mizan, semble être mis dans le registre des oubliettes.

En effet, en 1999, lors de la visite de l’ex ministre des Moudjahidine M. Said Abadou dans la région, il y eut la pose de la première pierre pour ériger un mémorial pour ces cinq valeureux colonels qui devait initialement se composer d’un moment aux effigies de ces grands hommes, une bibliothèque, une cafétéria et un musée. 

Seulement quelques années plus tard et faute de financement, il a été déplacé à quelques deux cents mètres du premier terrain choisi localisé à proximité du cimetière chrétien dans un autre site sis à l’intérieur de l’ex domaine agricole Aissat Idir. C’était en 2007.

Le wali de Tizi-Ouzou interpelé

Tout le monde croyait que ce projet allait être mené à son terme d’autant plus que les travaux menés suivaient une cadence appréciable. Malheureux, une fois, ce colosse en béton réalisé, il est laissé à l’abandon.  « Nous n’avons cessé de réclamer son achèvement.  En vain. Depuis le décès de M. Ali Yabadene, l’ex responsable de la Kasma des Moudjahidine, ce monument est oublié », confie un fils de Chahid qui avec des associations d’ayant-droit ne compte pas abandonner leurs démarches pour que ce projet redémarre.

De son vivant, M.Ali Yabadene disait qu’il agira jusqu’à la réalisation de ce projet en hommage à ces grands chefs de la révolution.  D’ailleurs, une enveloppe financière lui a allouée et a servi au projet de la clôture en dur de cet endroit.

Toutes les organisations et le mouvement associatif interpellent les autorités à prendre les mesures nécessaires pour achever ce projet surtout qu’il est érigé juste à côté du sinistre centre de torture (DOP) où ont été torturés des centaines de personnes aussi bien des maquisards et des personnes anonymes souvent traitées de soutien aux révolutionnaires.

A noter que l’APC a consacré une enveloppe financière et a réalisé cinq effigies de ces colonels sur le mur d’enceinte du lycée Said Hamdani en face du tribunal de la ville.  Cela est en deçà des sacrifices consentis par ces valeureux martyrs pour arracher l’indépendance dont le signataire des accords d ‘Évian n’est que le colonel Krim Belkacem.

A.O

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