Le problème épineux d’alimentation en eau potable de la commune d’ Ait Yahia Moussa, dans la daira de Draâ El Mizan, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Tizi-Ouzou, se pose avec acuité.
Ainsi et même si des solutions urgentes sont trouvées par les autorités locales, cet élément vital manque pratiquement dans tous les villages de la municipalité. En plus des fuites d’eau et autres désagréments causés aux équipements hydrauliques, les sources d’alimentation sont insuffisantes.
Tafoughalt crie sa soif !
En effet et à titre d’exemple, le village Tafoughalt, fort de ses six mille habitants, butte toujours à une alimentation régulière car l’été dernier, le village n’a pas été servi près d’un mois. Et c’est le cas de plusieurs villages.
Tafoughalt est, aujourd’hui, alimenté à partir du barrage d’eau de Draâ El Mizan, conçu initialement pour l’irrigation, mais pour combler ce manque, beaucoup a été investi pour le doter d’ équipements hydrauliques sans pour autant venir à bout de la souffrance des villageois qui en bénéficient. La population de Tafoughalt a souvent réclamé la relance d’un projet de puits situés au lieu-dit Chakour dont les travaux ont été lancés en 2010. Des années après, ce projet n’a pas vu le jour. Cette fois-ci, c’est une bonne nouvelle.
Quinze ans après, la DRE « bouge » enfin !
En effet, la direction des ressources en eau (DRE) de Tizi-Ouzou a répondu favorablement à l’appel de la population et des autorités locales.
L’opération d’achèvement de cette station de refoulement vient d’être attribuée à une entreprise pour une durée de quatre mois avec un montant de plus de 92 millions de dinars qui serviront à l’achèvement des travaux. «Nous espérons que ce projet sera mené à bon port car il sera d’un apport considérable pour notre village. Depuis son lancement, nous n’avons cessé d’interpeller les responsables à tous les niveaux car nous savons qu’il est important de poursuivre ce projet qui a englouti des millions de dinars.Malheureusement, pour plusieurs raisons, il a été stoppé à plusieurs raisons. Cette fois-ci, ce sera la fin du calvaire pour nos concitoyens qui ont vraiment payé cher le manque d’eau quand on sait qu’une citerne d’eau revient à pas moins de 2500 dinars», répond un membre du comité de village qui venait d’apprendre que la décision de reprendre ce projet est entérinée par la Direction de l’hydraulique.
En attendant le barrage de Souk N ‘Tletta …
Il est vrai que c’est une solution d’appoint pour étancher la soif de ces milliers de personnes mais les habitants de toute la commune préféreraient de voir leur municipalité bénéficier du transfert d’eau du barrage de Souk N ‘Tletta en cours de réalisation à quelques encablures du chef-lieu communal . Ce barrage, selon les responsables de l’ hydraulique, a atteint un taux d’avancement de plus de 80% en dépit de toutes les e traces qui ont retardé sa concrétisation.
Le wali de Tizi-Ouzou, M. Aboubakr Seddik Boucetta, a devant lui ce barrage d’une capacité de plus, d’un million de mètres cubes pour gagner la pari d’y développement de l’un des secteurs primordiaux de sa wilaya . D’ailleurs, ce commis de l’ État considère ce projet comme l’une de ses priorités si on se référe au nombre de visites qu’il a effectuées sur le site depuis son installation à la tête de l’exécutif de wilaya.
