« Vous n’avez pas besoin d’inventer de nouvelles molécules, la nature les a toutes »
Maksim Plikus
Une bonne nouvelle pour vous messieurs : Un remède contre la calvitie est en cours d’étude. En effet, après une étude datée d’octobre 2022 et publiée dans le magazine « Science advances », où une équipe de chercheurs japonais était parvenue à générer en culture des follicules pileux à partir de cellules embryonnaires, une autre, plus récente est venue l’approfondir. Ainsi et dans son édition du 19 juin dernier, la revue « Nature » a publié un compte rendu dans lequel le professeur Maksim Plikus et ses collègues américains ont révélé que l’ostéopontine – une molécule « qui n’avait jamais été liée à la croissance des cheveux » – est très active dans les grains de beauté poilue : elle stimule la croissance des follicules pileux humains. Une observation particulière a été faite chez l’homme : certains grains de beauté où poussent souvent des poils, ce qui indique une hyperactivité des cellules souches capillaires. En utilisant des souris spécialement élevées pour imiter ces grains de beauté humains, les scientifiques ont découvert que les groupes de vieilles cellules pigmentaires (mélanocytes) de la peau envoient un signal qui active les cellules souches capillaires voisines. Ce signal, permet à ces cellules souches d’accélérer la croissance des cheveux a une vitesse supérieure. Ces cellules pigmentaires vieillissantes émettent un cocktail de signaux, dont l’un des acteurs principaux est une molécule appelée ostéopontine. « Vous n’avez pas besoin d’inventer de nouvelles molécules, la nature les a toutes », a-t-il déclaré au média Insider. Il s’avère que l’ostéopontine est à la fois la « sonnette d’alarme » et la « dose de caféine » pour la croissance des cheveux. Si on l’injecte à des souris ou si on en augmente sa production, on assiste à une pousse robuste des cheveux. En revanche, si l’on supprime l’ostéopontine ou son récepteur (CD44) sur les cellules capillaires, on met un terme à la croissance excessive des cheveux provoquée par ces vieilles cellules pigmentaires. Alors qu’en général, l’accumulation de cellules vieillissantes (Issu du vieillissement ou lors d’un confrontèrent à un stress nuisible) entrave la capacité de réparation de l’organisme, l’étude montre que ces vieilles cellules, par le biais de leur signalisation son une cible thérapeutique attrayante dans les troubles de la régénération.
C.K
