Un nouveau rebondissement dans l’affaire dite des « valises diplomatiques » entre l’Algérie et la France, laquelle a donné lieu à un durcissement de la crise entre les deux pays et le revirement éhontée du président français Emmanuel Macron.
Ainsi, la Quai d’Orsay (ministère des Affaires étrangères français, NDLR), a proposé une mesure « temporaire » ayant pour but de permettre l’accès à des agents algériens accrédités aux zones réservées des aéroports parisiens aux fins d’acheminement ou de récupération des valises diplomatiques. À cette proposition, l’Algérie a émis une « fin de non-recevoir » rapporte l’agence officielle APS.
Un « rejet ferme » signifié !
En effet et dans un long « papier » publié ce lundi 11 août 2025, l’APS qui cite une source officielle proche du dossier, indique que l’Algérie « est au regret de rejeter fermement » cette procédure temporaire proposée par le département de Jean Noël Barrot.
La même source précise en outre que le ministère des Affaires Etrangères algérien-Direction Générale du Protocole- a accusé réception de la note verbale du ministère français, datée du 7 août 2025 relative à la proposition d’une nouvelle « procédure temporaire » en matière d’accès des agents algériens accrédités aux zones réservées des aéroports parisiens aux fins d’acheminement ou de récupération de la valise diplomatique. D’après la source autorisée citée par l’agence APS, cette proposition française « contrevient fondamentalement » à l’obligation de la France de veiller au bon fonctionnement des Missions diplomatiques et consulaires établies sur le sol français.
Entre infractions et violations
En outre, l’agence de presse algérienne, laquelle retranscrit les propos de cette source autorisée, mentionne que ce « rejet ferme et catégorique », se base sur l’article 25 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, lequel stipule que « l’Etat accréditaire accorde toutes les facilités pour l’accomplissement des fonctions des représentations diplomatiques», et d’ajouter « l’article 5 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires fait obligation à l’Etat de résidence de permettre aux postes consulaires de s’acquitter librement de leurs fonctions. La nouvelle procédure communiquée maintient manifestement des entraves au bon fonctionnement de la Mission diplomatique et des postes consulaires algériens en France », est-il motivé.
Dans la foulée, l’APS note également que la nouvelle procédure communiquée à la partie algérienne « continue à enfreindre l’obligation qui incombe à la France, conformément à l’article 27 alinéa 7 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques ». Pour la source de l’APS, cette « mesure temporaire » de la France, traite uniquement du cas de l’Ambassade d’Algérie à Paris et passe sous silence la situation des postes consulaires algériens établis sur le territoire français.
La France doit assumer ses engagements
Enfin, la source citée par l’agence officielle, souligne et soutient que la « seule solution » viable pour l’Algérie et celle qui repose sur le « strict respect » par la France de ses engagements internationaux et bilatéraux. « Pour l’Algérie, la seule solution conforme aux engagements internationaux et bilatéraux de la France réside dans le rétablissement des titres d’accès permanents au bénéfice des agents accrédités de la Mission diplomatique et des postes consulaires algériens en France », est-il précisé. Et de conclure « Dès lors que ces badges auront été rétablis, l’Algérie procédera, de son côté, à la levée des mesures équivalentes qu’elle a adoptées dans le cadre de la stricte application du principe de réciprocité ».
À titre indicatif, le 26 juillet 2025, le ministère des Affaires étrangères, avait indiqué avoir convoqué une nouvelle fois le Chargé d’affaires de l’Ambassade de France en Algérie, afin de dénoncer «la persistance des entraves rencontrées par I ’Ambassade d’Algérie à Paris quant à l’acheminement à la récupération des valises diplomatiques », et ce, en violation des obligations internationales du gouvernement français.