Violences faites aux femmes : La Président Tebboune décide de sévir!

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale, a présidé une réunion du Conseil des ministres.

Cette séance a principalement porté sur l’examen d’un projet de loi régissant les activités minières et à des exposés sur les mécanismes de prise en charge des femmes victimes de violence.

Ainsi et à ce propos, le Président a insisté sur « l’importance » de protéger les femmes, quel que soit leur statut ou leur rôle dans la société, d’autant plus qu’elles occupent aujourd’hui une place essentielle dans divers domaines. En conséquent, Il a chargé le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, en coordination avec le Premier ministre, de mettre en place des mécanismes juridiques supplémentaires pour renforcer au maximum la protection des femmes.

Des chiffres alarmants!

Il convient de noter que les chiffres récents publiés par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) révèlent une hausse préoccupante des violences à l’encontre des femmes en Algérie. En 2023, on enregistrait en moyenne 446 cas par mois, soit environ 15 femmes victimes de violences chaque jour.

En 2024, ce nombre a grimpé à 501 cas mensuels, ce qui équivaut à 16 victimes quotidiennes. Cette augmentation de 12,39 % met en lumière une escalade inquiétante des violences faites aux femmes dans le pays.

Une évolution dans les types de violences 

L’analyse des données montre également une évolution dans la nature des violences subies par les femmes. En 2023, 2 à 3 femmes signalaient des mauvais traitements chaque jour, tandis que 11 cas de coups et blessures étaient enregistrés quotidiennement.

En 2024, ces chiffres ont augmenté, passant respectivement à 3 à 4 femmes et 12 femmes par jour. Les agressions sexuelles sont également en hausse, ce qui accentue la gravité de la situation et souligne l’urgence d’une réponse collective.

Qui sont les victimes ?

Les femmes mariées demeurent les principales victimes de violences, représentant 63% des cas. Cependant, une augmentation inquiétante du nombre de femmes célibataires touchées a été constatée, passant de 18% en 2022 à 23% en 2023.

L’âge moyen des victimes s’établit à 37 ans, mais la violence ne fait aucune distinction d’âge, frappant des femmes de 5 à 99 ans.

Autre fait préoccupant : 75% des victimes sont instruites, dont 32% avec un niveau d’études secondaires. Ce chiffre remet en question l’idée reçue selon laquelle l’éducation protège des violences.

La répartition professionnelle des victimes évolue également. Si les femmes au foyer représentent toujours la majorité (55%), le nombre de travailleuses victimes a connu une hausse significative, passant de 11% en 2022 à 25% en 2023.

Le profil des agresseurs en mutation

Autre tendance alarmante : le changement dans le profil des agresseurs. Si les conjoints étaient auparavant les principaux responsables des violences, les frères, pères, fils ou même amis des victimes sont désormais de plus en plus impliqués. Cette évolution met en lumière une complexification des dynamiques familiales et sociales, où la violence s’immisce dans des relations auparavant considérées comme protectrices.

Par ailleurs, les statistiques révèlent que la majorité des violences sont commises au domicile des victimes, un lieu pourtant censé incarner la sécurité. Les agressions surviennent souvent le soir ou la nuit, des moments où les femmes se sentent particulièrement vulnérables.

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