29 soldats assassinés au Niger : Qui veut « torpiller » la médiation d’Alger? 

29 soldats assassinés au Niger : Qui veut « torpiller » la médiation d’Alger? 

Le Sahel est redevenu en l’espace de quelques mois, le théâtre d’attaques terroristes de plus en plus fréquentes et meurtrières. 

Ainsi, après le Mali qui vit au rythme des attentas quasi quotidiens, c’est au tour du Niger de connaître sa pire attaque depuis la prise du pouvoir par les putschistes, le 26 juillet dernier.

En effet et selon plusieurs sources médiatiques, dont l’AFP, vingt-neuf soldats ont été tués lors d’une attaque terroriste dans l’ouest du Niger, perpétrée dans la soirée d’hier lundi, 2 octobre.

« Un détachement des forces de sécurité a fait l’objet d’une attaque complexe au nord-ouest de Tabatol, combinant l’utilisation d’engins explosifs improvisés et de véhicules kamikazes par plus d’une centaine de terroristes », indique ce mardi 3 octobre, un communiqué du ministère de la Défense nigérien.

Il s’agit là, du plus lourd bilan depuis l’arrivée au pouvoir des militaires, qui avaient justifié leur coup d’État du 26 juillet notamment, par la « dégradation de la situation sécuritaire ». 

Le timing de cette attaque terroriste, intervient au moment où les autorités nigériennes, viennent d’accepter la médiation du président Abdelmadjid Tebboune, visant à trouver une « issue pacifique et politique », pour le règlement de la crise au Niger et faciliter le retour à l’ordre Constitutionnel. 

Un timing des plus douteux 

En effet, c’est ce timing précis qui laisse perplexe et interroge sur le but et les intentions des terroristes, au-delà bien évidemment de semer la terreur et le chaos. 

Ainsi, il paraît évident que ces attaques sont « téléguidées », afin de renforcer le sentiment de peur auprès de la population nigérienne et de facto, donner un alibi aux partisans de la présence française dans ce pays et aussi, « conforter » les pays « va-t’en guerre » de la Communauté économique de l’africaine de l’ouest ( Cédao), dans leur logique interventionniste. 

L’initiative algérienne, portée par le chef de l’État, vise initialement et principalement à éviter à tout prix, une quelconque intervention militaire étrangère et un retour à l’ordre constitutionnel, à travers une période de transition, laquelle reste à négocier. 

De fait, l’attaque de cette nuit, vise très probablement à « torpiller » la médiation algérienne, afin de laisser planer le spectre de l’intervention militaire et apporter un « quitus » au maintien des troupes françaises dans la région.

R.B

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