L’Algérie ne cesse de conforter sa position de «fournisseur fiable» d’énergie, notamment en gaz naturel de l’Europe et plus particulièrement, l’Italie.
Ainsi, l’Algérie et l’Italie ont ces dernières années, fortement consolidé leur coopération économique et énergétique, le tout à la faveur de relations diplomatiques au beau fixe entre les deux pays.
D’ailleurs, et lors de sa derrière visite effectuée à Alger, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a énormément insisté sur la «coopération énergétique» entre les deux pays. Les derniers chiffres des importations par l’Italie en gaz algérien, démontrent on ne peut mieux cette dynamique entre les deux pays.
Une hausse significative enregistrée
En effet et selon les chiffres publiés récemment par l’agence italienne «Nova News », laquelle cite le dernier rapport Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), basé sur des données fournies par la principale entreprise italienne de transport de gaz naturel(Snam), les importations par l’Italie du gaz naturel algérien, ont «bondi» de 31% ces deux premiers mois de 2025, comparativement à la même période de l’année précédente.
Cette augmentation, explique la même source, est principalement due à «une demande accrue des secteurs résidentiel, de la production d’électricité et industriel. En particulier, le secteur résidentiel a vu sa consommation de gaz augmenter de 11 % par rapport à février 2024, atteignant 4 milliards de mètres cubes».
L’Algérie, qui possède les dixièmes plus grandes réserves de gaz naturel au monde, renforce ainsi sa position sur le marché européen.
Cette dynamique pourrait également encourager de nouveaux investissements dans le secteur énergétique algérien, notamment pour moderniser les infrastructures et augmenter les capacités de production.
La Libye «assommée »
En revanche, rapporte la même agence, les importations par l’Italie en gaz libyen, ont connu une chute vertigineuse, puisque pour la même période, l’Italie a réduit de 75% de ses importations de gaz à partir de la Libye.
Ce pays, en proie à des tensions politiques et sécuritaires, peine à maintenir ses exportations de gaz et tenir ses engagements envers ses partenaires européens et italiens en particulier.
De manière globale, les achats italiens de gaz nord-africain (Algérie et Libye combinées) ont atteint 3,5 milliards de mètres cubes (bcm) sur la période, en hausse de 21% sur un an. Cette évolution confirme l’importance croissante de l’Algérie dans le mix énergétique italien, alors que Rome cherche à diversifier ses sources après la réduction des livraisons russes.