La filière algérienne d’importation de voitures chinoises, à peine en train de prendre son envol, risque de subir un coup d’arrêt brutal.
La cause ? Une réglementation chinoise, aussi stricte que déterminée, destinée à mettre fin aux pratiques frauduleuses qui gangrènent le secteur de l’exportation automobile.
Ainsi, annoncée conjointement par quatre organismes officiels, dont le ministère du Commerce et l’Administration générale des douanes de Chine, cette nouvelle directive cible une faille longtemps exploitée : l’exportation de véhicules neufs déguisés en voitures d’occasion. Une manœuvre lucrative, mais trompeuse, qui a jusqu’ici permis aux exportateurs de gonfler artificiellement leurs chiffres et de profiter d’avantages fiscaux considérables.
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La fin d’une astuce bien rodée
En effet, à partir du 1er janvier 2026, tout change : un véhicule à « kilométrage zéro » sera désormais considéré comme neuf uniquement s’il est exporté dans les 180 jours suivant son immatriculation initiale.
Une mesure radicale qui devrait impacter les marchés mondiaux, y compris celui de l’Algérie, où les importations de véhicules chinois ont littéralement explosé ces derniers mois.
Les répercussions pour le marché algérien
- Hausse probable des prix : La fin des « faux-occasion » devrait provoquer une contraction de l’offre et une flambée inévitable des coûts. Les voitures neuves et d’occasion pourraient voir leur prix grimper en flèche.
- Contrôle renforcé : Les exportations ne seront désormais autorisées qu’à partir du fabricant, avec des garanties strictes de service après-vente et la localisation des centres de maintenance dans le pays importateur.
- Suspicion sur la qualité : La découverte de cette pratique pourrait contraindre les autorités algériennes à vérifier la conformité des véhicules déjà importés, soulevant des interrogations sur la fiabilité des voitures en circulation.
Seules les commandes passées avant l’entrée en vigueur de la réglementation, le 1er janvier 2026, bénéficieront d’une exemption.
