Le climat des affaires en Algérie est en pleine transformation positive.Cet état de fait, a été rendu possible grâce à une série de réformes ambitieuses et de mesures de facilitation mises en œuvre par le gouvernement sous la direction éclairée du Président de la République.
Ces initiatives visent à renforcer l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers et locaux, en simplifiant les procédures administratives, en modernisant le cadre juridique et en offrant un environnement économique plus transparent et prévisible. L’Algérie dispose d’atouts considérables pour séduire les entrepreneurs.
Rencontré, hier samedi 8 juin, au Salon international de la synergie industrielle à Oran, le président de la bourse de sous-traitance et de partenariat de l’Ouest, M. Bekhechi Rachid , a soulevé des questions cruciales concernant le climat des affaires en Algérie.
Avec une expérience de plus de 26 ans dans le secteur industriel, le président a partagé ses observations avisées sur les défis et les opportunités auxquels sont confrontées les entreprises algériennes.
Une « déconnexion » entre l’Université et le monde du travail
Face aux défis économiques, Mr Bakhechi a souligné la nécessité de défendre le climat des affaires pour les entreprises industrielles en Algérie. Il a mis en lumière la richesse du potentiel algérien, soulignant la créativité et l’énergie de la jeunesse du pays.
Cependant, il a également souligné une « déconnexion » entre les universités, les jeunes et le monde du travail, mettant en évidence la nécessité d’une collaboration plus étroite entre ces acteurs clés. « Face aux besoins du marché, notre but est de défendre le climat des affaires pour les entreprises industrielles en Algérie. Nous avons toutes les capacités pour tenir tête aux multinationales ou aux entreprises internationales. Nous possédons une jeunesse créative et énergique. De leur côté, les universités mettent tout en œuvre pour contribuer au mieux à cette économie, en ne ménageant aucun effort. Cependant, il y a une certaine déconnexion entre les universités, les jeunes et le monde du travail » a-t-il affirmé.
La Covid a été « bénéfique » pour les entreprises algériennes
En tant que chef d’entreprise et président de la Bourse de sous-traitance, il a partagé sa vision et ses propositions, pour résoudre ces problèmes, notamment en promouvant la collaboration entre les entreprises et les universités, ainsi qu’en plaidant pour une amélioration du climat des affaires auprès des autorités gouvernementales. Il a exprimé sa satisfaction quant à la réponse positive de l’Etat, soulignant un changement significatif depuis la période du Covid, où les entreprises ont démontré leur capacité à s’adapter à des situations extrêmes et inhabituelles.
«Nous avons également milité et négocié avec l’État pour améliorer le climat des affaires pour les entreprises à travers des associations patronales. L’État a été à l’écoute, surtout ces dernières années, marquées par un grand changement depuis la période du Covid. Cette crise a montré que les entreprises algériennes peuvent faire face à des situations extrêmes et inhabituelles. Les donneurs d’ordre ont trouvé des sous-traitants capables de répondre à leurs besoins, même si certaines entreprises ont dû se reconvertir pour y parvenir » a tenu à précisé M.Bekhechi.
« Le produit algérien n’a rien à envier aux autres »
Il a cité des exemples inspirants de reconversion professionnelle, tels que la fabrication de tunnels de désinfection et de masques d’oxygène par des entreprises algériennes, démontrant ainsi la capacité d’innovation et d’adaptation du secteur industriel du pays.
« Ces reconversions ont montré une réelle capacité d’innovation et d’adaptation rapide. C’est à partir de là qui il y a eu un déclic . L’État fait désormais confiance aux entreprises algériennes. Et c’est le vrai travail de sous-traitance que nous devons encourager. Nous devons faire confiance à l’entreprise algérienne. Nous avons toutes les capacités. Il n’y a aucune différence entre un produit fabriqué en Algérie et un produit fabriqué en Europe, en Amérique ou en Chine, peut-être même meilleur dans certaines conditions. C’est pourquoi certaines entreprises, grâce à la rénovation et à la recherche, se développent » a-t-il ajouté.
En outre, notre vis-à-vis, a souligné l’importance de la formation et de la qualification du personnel, ainsi que des investissements dans les nouvelles technologies pour améliorer la compétitivité de certaines PME et TPE surtout celles n’ayant pas la capacité de certification ISO et de participer à de grands projets.
Le partenariat public-privé à encourager
C’est dans ce contexte que le Salon international de la synergie industrielle a pris tout son sens, offrant une plateforme pour créer une synergie entre les différents secteurs d’activité et promouvoir le partenariat public-privé.
La présence de 72 exposants à l’événement témoigne de l’intérêt croissant des entreprises pour cette approche collaborative. Le thème de cette édition, « L’intégration globale efficiente et inclusive », reflète cette vision selon laquelle tout est possible à l’échelle nationale, et que les entreprises algériennes peuvent rivaliser avec les grandes entreprises internationales en travaillant en complémentarité.
«La synergie c’est le développement du partenariat public privé avec des groupements d’intérêt pour répondre à un projet, et c’est le but de la bourse de sous-traitance, qui milite dans ce sens. Il s’git de regrouper deux à trois entreprises sur le même projet pour répondre un projet» a souligné M.Bekhechi.
Il a encouragé l’innovation et la créativité comme moteurs de croissance économique, mettant en lumière le potentiel des jeunes entrepreneurs algériens à contribuer au développement du pays. « Le salon a connu beaucoup d’échanges entre différentes entreprises, et l’intérêt pour les start-ups est très fort » a-t-il conlu.
M.H