Par M.H/C.KL’Organisation mondiale de la santé(OMS) a déclenché mercredi dernier son plus haut degré d’alerte au niveau international face à la réapparition en Afrique des cas de MPOX (monkey pox), anciennement connue sous le nom de variole du singe.
Dans l’objectif de prévenir l’introduction de cas de variole du singe (MPOX), un dispositif de surveillance et d’alerte a été mis en place au niveau national.
Ce mécanisme inclut notamment le renforcement de la surveillance des cas par l’activation du dispositif de veille aux points d’entrée, la détection rapide des cas par le personnel médical, ainsi que l’information et la sensibilisation de la population en général.
Le dispositif du Covid réactivé
À Oran, malgré l’absence de cas confirmés en Algérie, selon les assurances de l’Institut Pasteur d’Algérie, la Direction de la Santé de la wilaya a pris des mesures préventives strictes pour faire face à toute éventualité. La vigilance est primordiale pour anticiper tout risque.
Contacté ce matin, mardi 20 août, le Dr. Boukhari Youcef, chef de service de la prévention auprès de la DSP d’Oran, nous a fait savoir que la direction a réactivé le dispositif instauré durant la pandémie de COVID-19. « Des caméras thermiques sont installées dans l’aéroport et les trois ports d’Oran, Arzew, et Bethioua afin de détecter les signes suspects de maladie. Toute personne montrant des symptômes sera dirigée vers les services spécialisés, incluant le service des maladies infectieuses de l’hôpital de Chteibo, le service de dermatologie du CHU d’Oran, l’EHU 1er Novembre, ainsi que les hôpitaux d’El Mouhgoun et d’Ain Turck».
Mobilisation générale au niveau des EPSP
Le spécialiste a ajouté que la direction de la santé a constitué un stock de 300 000 équipements de protection, comprenant des masques, du gel hydroalcoolique, des blouses, et des surblouses. De plus, 58 points d’urgence ont été mobilisés à travers l’ensemble des établissements publics de santé de proximité EPSP de la wilaya pour répondre rapidement à toute éventualité. Des campagnes de sensibilisation seront également lancées, principalement via les médias, pour informer les citoyens sur cette maladie, les risques et les précautions nécessaires.
Le Dr. Boukhari appelle au respect strict des règles d’hygiène individuelle et collective, telles que le lavage fréquent des mains avec du savon ou une solution hydroalcoolique. Pour les personnes voyageant ou projetant de se rendre dans des zones touchées, il est recommandé d’éviter les contacts avec des personnes infectées, des animaux potentiellement porteurs du virus, ou des objets contaminés, et de porter des masques respiratoires.
Une pathologie dévastatrice!
Notons que la variole du singe est une maladie virale rare causée par un virus de la même famille que celui de la variole humaine et de la variole de la vache. Cette maladie est principalement présente en Afrique de l’Ouest et du Centre, où le virus circule surtout chez les rongeurs.
Malgré son nom, la variole du singe touche rarement les singes, mais peut également infecter les humains. Les premiers symptômes de l’infection à Mpox sont la fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue. Puis une éruption cutanée étendue apparaît (macules, papules puis pustules). Le diagnostic de variole du singe est posé grâce à un test biologique (PCR). Des complications surviennent dans 1 à 10 % des cas..
Dans les régions où la variole du singe est courante , la transmission à l’homme se fait principalement par contact avec des animaux infectés, leurs excréments, ou en consommant de la viande d’animaux infectés insuffisamment cuite. La transmission d’humain à humain est rare et survient généralement en cas de contact étroit. Le virus peut aussi se propager par des objets ayant été en contact avec une personne infectée, comme des vêtements, des draps, des serviettes, de la vaisselle, ou des smartphones.
L’Algérie prend les devants!
Par ailleurs, le ministère de la Santé a renforcé la surveillance aux frontières et dans les établissements de santé.
Ainsi et bien que le risque pour la population algérienne soit jugé faible à l’heure actuelle, la sous-commission multisectorielle nationale des points d’entrée du Règlement Sanitaire International (RSI) et l’ensemble des autorités sanitaires ont exhorté par le biais d’un communiqué, la population et les professionnels de la santé à rester vigilants face à la menace potentielle de la variole du singe, même si le risque actuel pour la population est jugé «faible».
Un dispositif de surveillance rigoureux a été mis en place au niveau des points d’entrée du pays, y compris les aéroports, ports, et postes-frontières terrestres pour détecter rapidement tout cas suspect et informer le public.
Le ministère de la santé assure, en outre, la disponibilité des et ressources nécessaires, y compris les équipements de protection individuelle, les tests de diagnostic, et les capacités d’isolation, qui sont prêts à être déployées en cas de besoin pour faire face à l’introduction éventuelle de cette maladie dans le pays. En assurant qu’aucun cas de variole de singe n’a été enregistré sur le territoire national qu’il soit local ou importé.
Des gestes simples à adopter…
Pour prévenir la propagation de la maladie, il est recommandé de respecter les bonnes règles d’hygiène de base, notamment en se lavant fréquemment les mains avec des solutions hydroalcooliques pour réduire le risque de transmission.
Les voyageurs se rendant dans des zones à risque doivent impérativement porter des masques respiratoires pour se protéger contre l’inhalation de gouttelettes infectieuses en évitant tout contact rapproché avec des personnes symptomatiques ou des animaux susceptibles d’être porteurs du virus, e désinfecter régulièrement leurs bagages.
Ces mesures visent à empêcher l’entrée et la propagation de la variole du singe en Algérie, tout en assurant une préparation adéquate pour répondre à toute éventualité.
