Une journée Portes ouvertes et de sensibilisation contre la rage a été organisée ce mercredi 9 octobre 2024 au CHU Neddir Mohamed de Tizi-Ouzou.Une occasion pour les spécialistes de cette structure sanitaire de revenir sur cette maladie qui tue encore. C’est d’ailleurs la thématique de cette journée placé sous le slogan « La rage tue encore ».
15 à 20 cas par an répertoriés
En effet et selon le docteur Alliane Leila, maitre assistant service maladie infectieuse du CHU de Tizi-Ouzou, en Algérie les chiffres restent en diminution, grâce aux différents dispositifs de lutte contre la rage, mais restent importants pour une maladie mortelle. « L’Algérie déplore 15 à 20 cas par an. La maladie est mortelle mais reste évitable par la vaccination et par la sensibilisation.
En cas de risque rabique il faut consulter immédiatement », a-t-elle insisté, surtout, a-t-elle ajouté, chez les enfants. « Les enfants sont les plus exposer c’est pourquoi il faut les sensibiliser et ne pas cacher le fait d’être mordu ou griffé par un animal potentiellement porteur de ce virus », a noté le Dr Alliane. « Il ne faut pas banaliser les griffures», a-t-elle encore souligné.
Sensibiliser pour mieux prévenir
En outre, notre interlocutrice a expliqué que cette journée vise, essentiellement à « sensibiliser la population contre cette maladie zoonotique qui touche les animaux et transmise de manière accidentel chez l’homme », a-t-elle indiqué, précisant que ce virus, localisé au niveau de la salive se transmet à travers les morsures les griffures ou le léchage.
«Cette maladie reste grave car mortel chez l’homme. Une fois déclaré, nous n’avons aucun moyen de la traiter. C’est pourquoi le meilleur traitement contre la rage reste la prévention », a insisté le Dr Alliane, ajoutant qu’il faut « prévenir la contamination contre la rage par la déclaration et la consultation au niveau des structures sanitaires les plus proches pour un vaccin ou un sérum antirabique ».
Objectif 0% cas en 2030
Par ailleurs, au niveau de Tizi-Ouzou, le même médecin a relevé que le service des maladies infectieuses reçoit en moyenne 05 cas de consultants, par an, pour risque rabique causé essentiellement par des chiens et des chats. En dernier lieu, le Dr Alliane a expliqué que l’OMS a tracé l’objectif d’éradiquer la maladie d’ici 2030, mais cela nécessite un travail à plusieurs niveau. « Il faut le respect des mesures préventives, maitriser la rage chez les animaux par la vaccination, surtout chez les animaux errants», a expliqué le Dr Alliane.
K.T