Un vibrant hommage a été rendu, hier samedi 19 octobre 2024, au regretté journalise, Smaïl Yefsah, à l’occasion du 31e anniversaire de son assassinat par les mains de l’obscurantisme.
Le programme de la commémoration a été concocté par le comité de son village natal, Tala Amara, par l’équipe de foot du même village et par l’APC de Tizi-Rached.
Ainsi, la cérémonie a commencé à vers 10h 30 au niveau de l’école primaire « des frères Yefsah » de Tala Amara où les présents, dont nombreux journalistes de Tizi-Ouzou, se sont regroupés, suivi d’un dépôt de gerbes de fleurs au niveau de la tombe du défunt au cimetière du village. Des témoignages sur la vie et l’œuvre du journaliste ont été également apportés par ses amis et proches, qui gardent de lui l’image d’un journaliste dévoué pour son travail.
Un devoir de mémoire
En effet, le journaliste de la Radio Ali Abri, également membre de l’organisation, a rappelé que l’organisation de cet hommage revient à l’équipe vétérans, au comité de village de Tala Amara et l’APC de Tizi-Rached, tout en remerciant « tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette journée commémorative en hommage à Smaïl Yefsah et tous les présents venus rendre hommage à ce journaliste dont la disparition tragique avait marqué la mémoire de nombreuses générations », a-t-il souligné. « Ce genre d’initiative démontre que Smail Yefsah est toujours vivant », a relevé, de son côté, Takfarinas Yefsah, de la famille Yefsah. « Cela fait un grand plaisir de voir la nouvelle génération, connaitre Smaïl Yefsah. Cela donne de l’espoir. On est contre l’oubli. Grâce à vous et tous ceux qui sont là, Smaïl est toujours vivant », a déclaré pour sa part Nora Yefsah, la sœur du journaliste. Le journaliste du quotidien l’Horizon, Rachid Hamoutene, a évoqué « un devoir de mémoire ». « La mémoire, on ne doit pas l’effacer comme le veulent certains », a-t-il noté. « Nous avons payé le prix cher. Je m’adresse aux plus jeunes, Il ne faut pas oublier le sacrifice de Smaïl, et des autres qui ont donné leurs vies pour le pays ».
Ce matin du 18 octobre 1993…
A noté que le programme s’set poursuit l’après-midi par la visite du musée des chouhadas du village et l’organisation d’un match amical être les vétérans de Thala Amara et l’équipe de la DJS, suivi d’un autre match entre les anciens joueurs de la JS Kabylie et l’équipe des journalistes. Smaïl Yefsah est né à Tala Amara en 1962, dans la commune de Tizi Rached, à Tizi-Ouzou. Après une licence en sciences politiques option relations internationales, Smaïl Yefsah commence à travailler à la télévision algérienne. Le matin du 18 octobre 1993, Smaïl Yefsah sort de chez lui pour se rendre à son travail. Il est alors attaqué sur le parking par un groupe de trois personnes et tué de plusieurs coups de couteau et de trois balles dans l’abdomen.
Les terroristes islamistes ont voulu éteindre une voix qui portait un message de paix, d’espoir et de modernité. L’Algérie n’oubliera pas ce talentueux journaliste. Une stèle commémorative érigée en 2011 sur le lieu de son assassinat, dans une cité à Bab Ezzouar, le rappellera au souvenir de tous. L’homme demeurera dans la mémoire des Algériens comme le premier journaliste assassiné par la horde barbare.
K.T

