La clôture du festival national culturel du film amazigh (FCNFA) a été l’occasion pour les membres du Jury de présenter des quelques recommandation concernant le festival.
Ce jury, lequel est présidé par la dramaturge Hamida Ait E Hadj et composé de Djaffer Ait Menguellet (compositeur) et des réalisateurs Said Mehdaoui, Ameur Behloul et Slimane Boubkeur, a d’emblée estimé que ce festival « est très important pour toute l’Algérie par essence. Ce qui est très important », avant de rendre un vibrant hommage au staff organisateur « qui a réveillé ce festival après 5 ans de sommeil ».
En effet, ce panel a émis le vœu de «la renaissance» du festival du film amazigh, qui se tient, pour l’instant à Tizi-Ouzou qui, deviendra un phare pour toute l’Algérie, a-t-on préconisé, avant de céder la parole à Salem Ussalas, membre du commissariat afin de lire une série de recommandations.
Plaidoirie pour un festival «inclusif»
Ainsi, il a été recommandé de donner plus de chance au film dans la participation, permettre à tous les films algériens adapté (doublage) en langue amazigh de participer au festival, faire de ce festival une rencontre internationale afin de permettre aux films réalisés à l’étranger de participer, prévoir des ateliers d’écriture de scénario pour les dessins animés, les films courts et le longs métrages durant les différentes vacances scolaires en collaboration avec l’institut national des arts de l’audiovisuel et du spectacle et autres écoles spécialisées.
Les membres du jury ont également relevé la nécessité de faire appel à des compétences étrangères dans la formation et aussi, prévoir des oliviers d’or, pour la meilleure photo, le meilleur son et montage, la meilleure musique, le meilleur décor et la meilleure production.
«Faisons de ce festival un protecteur de l’identité nationale»
Dans son allocution à la clôture du festival, le wali de Tizi-Ouzou, Djillali Doumi a demandé au jury de donner plus de chance aux films des autres variantes amazighes de participer à ce festival. « Aux organisateurs et aux concernés par ce festival, la famille du Cinéma, de faire du film amazigh, une valeur ajoutée pour réaffirmer l’identité nationale ».
« Qu’on fasse de ce festival, un protecteur de l’identité nationale et du film amazigh son défenseur pour réaffirmer cette même identité, composante culturel de l’Algérie », a insisté Djillali Doumi, estimant, voir les autres variantes amazigh des autres régions du pays participer à ce festival. « Notre Algérie est une diversité de couleur, de perception des choses et d’approche et c’est ce qui fait la force de pays. J’espère que ce festival prendra entre autres, de donner une dimension beaucoup plus importante et large au festival et qui va enrichir la culture algérienne. C’est vrai que la locomotive est chez nous mais, permettons aux autres wagons de s’accrocher », a-t-il insisté
« Le chemin vert » d’Oussama Rai, natif de Ghardaïa, primé
Dans ce sillage, le film documentaire « Le chemin vert » d’Oussama Rai, de la région de Ghardaïa, a été primé, hier au festival national culturel du film amazigh. Ce film documentaire de l’extrême sud de l’Algérie a obtenu l’Olivier d’Or du meilleur documentaire. S’exprimant à la réception du trophée, Oussama Rai a salué les organisateurs, et tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce rendez-vous cinématographique. « Je tiens aussi à saluer tous ceux qui m’ont aidé pour concrétiser ce projet », a-t-il relevé.

« Le chemin vert » est une production en Mozabite qui met en lumière le cheminement des inadaptés mentaux. Après un cursus de scolarisation ou de formation, ces individus se heurtent à un problème majeur : le chômage, en raison du manque de débouchés pour cette catégorie de citoyens. Dans son documentaire, Oussama Rai s’intéresse au projet d’une association de la région de Ghardaïa, qui a réussi à intégrer dans la vie professionnelle un groupe de jeunes aux besoins spécifiques.
K.T