Par Ramdane Bourahla
Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a confirmé, a demi-mot le « sabotage » dont a fait l’objet l’Algérie lors de sa candidature afin de faire son entrée au sein du conglomérat des BRICS.
Ainsi et s’exprimant lors de son entretien périodique avec la presse nationale, diffusé dans la soirée du samedi 5 octobre 2024, le président Tebboune, a révélé, sans pour autant les citer, que « certains pays » ont pesé de tout leur poids pour faire barrage à l’adhésion de l’Algérie au BRICS, soulignant au passage que ces pays, ont par la force des choses « rendu service » à notre pays.
Une question de « Niff »
En effet, le président de la République, affirmé devant les deux organes de presse conviés à cet entretien, que le conglomérat des pays du BRICS dans sa configuration actuelle « n’est plus le BRICS auquel l’Algérie voulait adhérer avec force et envie », a-t-il dit. Et d’ajouter « Nous avions envie d’adhérer à ce mouvement pour des raisons nobles et défendre nos idéaux et des valeurs communes. Or en l’état, cette envie n’y est plus », soutiendra le président Tebboune.
Ce dernier, enchaînera en évoquant « certains pays » qui ont tout fait pour faire obstacle à l’accession de l’Algérie à ce mouvement. « Ceux qui se sont opposés à notre entrée, savent très bien qu’ils n’ont pas influé sur notre pays. Ceci d’un part. De l’autre, ces pays-là, savent également que l’Algérie à travers toutes ses composantes, est guidée par la dignité « niff ». Vous ne voulez-vous pas de nous, alors bon débarras !», a-t-il lancé.
Il est utile de souligner que même si le chef de l’Etat s’est abstenu de citer les noms des pays ayant mis leur « veto » à l’adhésion de l’Algérie, plusieurs rapports de presse, avaient indiqué à l’époque que l’Inde et à un degré moindre le Brésil, avaient en effet, tout fait pour « éjecter » l’Algérie de la course, en favorisant entre autres, l’Éthiopie et les Émirats Arabes Unis.
Banque des BRICS: Une « opportunité à saisir»
Si le président Tebboune semble avoir définitivement tourné le chapitre des BRICS, à telle enseigne où il a affirmé qu’il « n’y pense même plus », en revanche l’adhésion actée de l’Algérie à la banque des BRICS est pour le chef de l’Etat, une « opportunité à saisir ».
En effet, le président Tebboune considère cette banque comme étant « l’équivalent » de la Banque mondiale (BM), autrement dit, une institution financière de premier ordre, dont l’Algérie aura beaucoup à y gagner en contribuant à hauteur de 1.5 milliards de dollars. « Notre adhésion à la banque des BRICS renforce notre statut de pays non-aligné et surtout de pays émergeant », dira le président Tebboune.
Pour rappel, le 31 août dernier, le département de Laaziz Faid, avait annoncé qu’à l’issue de la 9ème réunion annuelle du Conseil des gouverneurs de la Nouvelle Banque de Développement (NDB), qui s’est tenue le samedi 31 août 2024 au Cap, en Afrique du Sud, il a été officiellement approuvé que l’Algérie rejoindra cette institution. « Cette décision a été confirmée par Mme Dilma Rousseff, présidente de cette banque, lors d’une conférence de presse tenue après la fin des travaux du Conseil des Gouverneurs », avait précisé le document du ministère des Finances.
R.B