La commune d’Ait Yahia Moussa, à 25 kilomètres au sud ouest de Tizi-Ouzou, est sans conteste, l’une des municipalités qui se trouve en marge du développement local en dépit de quelques réalisations.
Cette fois-ci, les représentants du Collectif des comités de villages ont eu l’opportunité de discuter avec le wali, M. Aboubakr Seddik Boucetta, des manques dont souffre la collectivité. Et c’est ainsi que le premier responsable de la wilaya a reçu la veille de la nouvelle année ces représentants. Selon nos informations, le débat entre M. Boucetta et ses interlocuteurs a été fructueux.
Une brettèle vers l’AEO…
En effet, en premier lieu, les représentants des villages ont exprimé leur “regret” par rapport à l’absence d’un échangeur au niveau du chef-lieu communal sur la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest (AEO). À ce sujet, les hôtes du wali ont détaillé les difficultés techniques et financières pour la réalisation de cet ouvrage ô combien indispensable quand on sait que des milliers de villageois seront privés d’accéder à ce projet d’axe autoroutier en lui demandant de poser cette revendication aux autorités centrales. Car, ont expliqué les représentants des villages, les citoyens de plusieurs villages devront faire un trajet de plusieurs kilomètres pour certains jusqu’à l’échangeur localisé à Tafoughalt.
D’ailleurs, dans cette veine, pas moins de vingt présidents de comités de villages avaient alerté les autorités de wilaya à ce sujet en 2016 juste deux ans après le lancement de cette pénétrante qui devra relier Tizi-Ouzou à Bouira. Les interlocuteurs du wali l’ont sollicité pour l’inscription de 29 kilomètres de bitume dans le programme complémentaire en vue de rénover les chemins communaux ainsi que la rénovation du tronçon de la RN 25 de Tamda Ali au chef-lieu communal.
Une zone d’activités nommée désir !
Par ailleurs, ils ont évoqué avec le premier magistrat de la wilaya le renforcement du pont reliant les deux rives du chef-lieu CW 152 vers la RN25. Ils ont dans ce sens exprimé à leur interlocuteur leur inquiétude par rapport à cet ouvrage qui relève aux années 80 et qui est dans un état vétuste. Comme à l’accoutumée, le problème d’alimentation en eau potable et la rénovation des réseaux de distribution a occupé une place de choix lors de cette rencontre. Dans leur présentation de cette plate-forme de revendications, les délégués des comités de villages ont appris au wali que 700 foyers recensés par l’APC sont dépourvus d’électricité notamment les nouvelles constructions réalisées dans le cadre de l’habitat rural.
L’autre point abordé est celui d’inscrire une zone d’activités au profit de la commune sur une superficie de 42 hectares restante dans le nouveau PDAU et la prise en charge des huit aires de jeu parsemées dans les villages en les dotant de gazon synthétique. Les représentants des comités de villages ont demandé au wali la récupération du bloc de logements ( projet APC/Cnep) pour le transformer en logements et en locaux commerciaux et inscrire des projets de logements sociaux sur les assiettes foncières dégagées par l’ APC.
Au sujet du CEM du chef-lieu désaffecté après qu’il eut été remplacé par un autre établissement, le wali a promis de faire une sortie sur le terrain en vue de l’affecter à un autre secteur. En dernier lieu, ils ont appelé le wali à inscrire un CEM au village Ait Attella en vue de désengorger celui d’ Ighil Mouhou ( Tachtiouine) qui souffre d’effectifs pléthoriques et la prise en charge des habitants d’ Iâmarene menacés par un glissement terrain survenu suite aux travaux de terrassement de la pénétrante vers l’autoroute Est-ce Ouest.
