Les signes d’un « dégel » et une « reprise de contact » entre Alger et Paris sont de plus en perceptibles et c’est le côté français qui semble être pressé de renouer le dialogue avec l’Algérie.
Ainsi et après une dizaine de jours après les déclarations d’« apaisement » du ministre de l’intérieur français Laurent Nuñez, au même titre que le Premier ministre Sébastien Lecornu, quand il évoquait la « nécessité » d’une reprise des relations entre Alger et Paris, désormais, c’est autour du « patron » des services de renseignements extérieurs français ( DGSE) de lancer des « ballons sondes » en faveur du réchauffement entre les deux pays.
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Lerner évoque des « signaux » venant d’Algerie
En effet, Nicolas Lerner, le « boss » du contre-espionnage français, estime dans un entretien accordé à radio publique France Inter, que « signaux » en « provenance d’Algerie », plaident selon lui, pour une «reprise du dialogue» avec la France. « Actuellement, nous avons des signaux forts qui viennent de la partie algérienne sur une volonté de reprise du dialogue», a-t-il affirmé, soutenant que ces «signaux» sont à la fois « publics et non-publics ». Dans le même sillage, le directeur de la DGSE, reprendra les mêmes éléments de communication que le ministre de l’Intérieur Nuñez.
Éléments de communication
En effet, il notera que cette crise diplomatique entre les deux nations, n’est dans «l’intérêt d’aucun des deux pays de rester dans cette situation de blocage». Nicolas Lerner, avouera également que la situation entre l’Algérie et la France a « atteint un point extrêmement bas de coopération opérationnelle en matière antiterroriste».
Ces éléments de langage, ou de communication, sont loin d’être anodins, car mis bout à bout, ils apparaissent comme étant savamment étudiés et calibrés, afin de susciter une réaction du la part d’Alger.
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Enfin, le patron du contre-espionnage français « ose croire » à une coopération avec l’Algérie, en cas de menace terroriste sérieuse. «J’ose croire que, grâce aux canaux que nous avons préservés, si les services algériens étaient en capacité de détecter une menace sur le territoire national, ils l’auraient signalé».
Quoiqu’il en soit, Alger se contente pour le moment d’observer ce « frémissement » français en vue d’une hypothétique reprise de dialogue avec Paris.
