Le wali de Annaba, Abdelkader Djellaoui, a révélé que la wilaya s’apprête à accueillir un projet d’envergure dédié à la fabrication de batteries au lithium, profitant ainsi des zones industrielles disponibles au complexe Sider, El-Hadjar.
Ainsi, cette annonce a été faite lors de sa supervision de la clôture du Salon national des projets environnementaux émergents, organisé au Centre de recherche en environnement.
Des discussions engagées
En effet, le wali a affirmé que Annaba dispose de toutes les ressources nécessaires pour abriter ce type de mégaprojet industriel, s’appuyant notamment sur les ressources minières des wilayas frontalières de l’Est, notamment Annaba, Souk Ahras et Tébessa.
Il a également indiqué que les hautes autorités, notamment le ministre de l’Industrie, ont engagé des discussions avec les responsables locaux pour évaluer les capacités foncières au sein du complexe Sider El-Hadjar, après la récupération de centaines d’hectares de terrains industriels inexploités. Cette démarche permettra d’établir une fiche technique préliminaire en vue du lancement du projet.
De l’acide phosphorique aux batteries : le projet ambitieux de Annaba
Ce projet est le fruit d’une proposition avancée par le chercheur algérien Dr. Karim Zogheib, reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour discuter des perspectives de développement de l’industrie des batteries au lithium en Algérie.
Le Dr. Zogheib a précisé que cette filière, sûre et polyvalente, trouve des applications dans divers domaines, tels que les véhicules électriques, le stockage d’énergie et d’autres industries high-techs.
Plus de 50 000 emplois directs
Dans ce cadre, une coordination est en cours avec le ministère de l’Énergie et des Mines ainsi qu’avec le groupe Sonarem pour lancer les premières phases du projet, notamment via la production d’acide phosphorique, avant de passer à la fabrication des batteries au lithium.
Avec la création attendue de plus de 50 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects, ce projet devrait renforcer la position de l’Algérie dans les industries technologiques d’avenir, d’autant plus qu’il bénéficie du soutien marqué du président de la République.
