Par RAMDANE BOURAHLA
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres n’abdique pas ! En dépit du camouflet infligé par le Conseil de sécurité par ce qui est désormais convenu d’appeler le « véto de la honte » des Etats-Unis, Guterres continue encore et toujours d’appeler et exhorter l’entité sioniste à cesser ses exactions contre la population civile de Ghaza.
Ainsi, présent ce dimanche 10 décembre au Qatar, où il assistait aux travaux du Forum de Doha, le SG de l’ONU, affirme qu’il « ne renoncera pas » à plaider de toutes ses forces pour appliquer un cessez-le- feu « durable ».
» je ne renoncerai pas »
En effet et selon le communiqué publié sur le site de l’ONU, António Guterres, s’est rendu à l’évidence, consistant dans le fait que le Conseil de sécurité, en son état actuel est « sclérosé par les divisions » entre ses membres permanents (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) et n’ayant adopté qu’une seule résolution sur Gaza, étroitement axée sur la fourniture de l’aide, avait besoin d’une réforme.
« Nous avons besoin d’un effort sérieux pour moderniser les structures mondiales, ancrées dans l’égalité et la solidarité et basées sur la Charte des Nations Unies et le droit international », a affirmé M. Guterres, notant que les divisions du Conseil sapaient la recherche de solutions en Ukraine, au Myanmar et au Moyen-Orient.
Dans la foulée, Guterres, visiblement frustré par le « fait du prince » exercé et imposé par les Etats-Unis et ses alliés, a indiqué qu’il a « tout tenté » pour aboutir à un cessez-le-feu dans la bande Ghaza.
« J’ai exhorté le Conseil de sécurité à faire pression pour éviter une catastrophe humanitaire et j’ai réitéré mon appel pour qu’un cessez-le-feu humanitaire soit prononcé », a souligné le chef de l’ONU.
« Malheureusement, le Conseil de sécurité n’a pas réussi à le faire, mais cela ne le rend pas moins nécessaire. Je le promets : je ne renoncerai pas », a-t-il dit aux participants du Forum au Qatar, qui rassemble des dirigeants du monde pour discuter de la sécurité collective et d’autres défis.
La « déshumanisation » des palestiniens dénoncée
Pour sa part, le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, a déclaré que la « déshumanisation » des Palestiniens a permis à la communauté internationale de tolérer la poursuite des bombardements israéliens sur Ghaza, qui ont fait plus de 17.000 morts depuis le 7 octobre.
« Il ne fait aucun doute qu’un cessez-le-feu humanitaire est nécessaire si nous voulons mettre fin dès maintenant à cet enfer à Gaza », a dit Philippe Lazzarini.
Les agences humanitaires de l’ONU affirment que la société civile est au bord de l’effondrement total à Gaza. Les femmes et les enfants dans l’enclave sont les plus touchés en termes de morts et de blessés alors que la population n’a nulle part où aller en sécurité.
Par ailleurs, la Directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a déclaré samedi dans un communiqué que Ghaza était « l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant ». Près d’un million d’enfants ont été déplacés de force depuis le début du cycle de violence le 7 octobre.
« Ils sont désormais poussés de plus en plus au sud, dans des zones minuscules et surpeuplées, sans eau, nourriture ou protection, ce qui les expose à un risque accru d’infections respiratoires et de maladies d’origine hydrique », a prévenu Mme Khodr.
R.B