Dans une lettre ouverte autres au premier magistrat du pays, le président Abdelmadjid Tebboune, le chef de file du «Mouvement El Bina», Abdelkader Bengrina, «intercède» en faveur de Mohamed Lamine Belghit, actuellement en détention provisoire, pour avoir avoir nié l’existence de l’Amzighité.
Ainsi, dans sa missive, Bengrina prend bien le soin de ne pas condamner les propos jugés attentatoires à l’unité nationale proférés par Mohamed Belghit, qui faut-il le rappeler, est actuellement incarcéré et à qui la justice, lui reproche notamment, de porter atteinte à l’unité nationale par atteinte aux symboles de la nation et de la République, atteinte à l’intégrité de la nation et diffusion de propos haineux et discriminatoires.
Un « fils de patriote»
En effet, le président du Mouvement El Binaa, a reconnu d’emblée qu’il n’est pas « habilité » à donner au président de la République des « leçons de patriotisme » ou sur la manière de préserver l’unité et la cohésion nationales.
Toutefois, Abdelkader Bengrina, n’a pas hésité à «voler au secours» dudit historien, en faisant appel à la «sagesse et la clairvoyance» du président de la République, afin d’intercéder en faveur de celui qu’il a qualifié de «fils patriote, un descendant de chouhada», en l’occurrence Mohamed Lamine Belghit. «Nous savons que son patriotisme intercèdera auprès de vous en faveur d’un fils patriote, un descendant de chouhada comme le Dr Lamine Belghit »,a-t-il écrit.
Enfin, Abdelkader Bengrina, dit avoir «confiance en le premier magistrat du pays», dans le but de «barrer la route à ceux qui tirent profit de l’aggravation de la crise ».
Pour rappel, Belghit a fait des déclarations controversées sur la chaîne émiratie Sky News Arabia à propos de l’identité nationale et la diaspora algérienne.
Il a soutenu que l’amazighité est une création franco-sioniste et a considéré que les millions d’Algériens vivant en France sont « des Français, tout comme les harkis ».