Par Amar Ouramdane
À moins de vingt jours de la célébration de la fête de l’Aïd El Adha, des milliers de citoyens algériens ne trouvent pas de solution pour acquérir le mouton de sacrifice en raison de sa cherté excessive.
Dans certains secteurs, des opportunités sont offertes aux travailleurs pour se permettre cette bête.
À Biskra, la commission des œuvres sociales de l’éducation vole au secours des travailleurs.
Un échéancier de dix mois
En effet, les membres de ce service proposent aux travailleurs des moutons avec facilité de paiement en versant seulement 20% du prix de la bête alors que les 80% restants seront versés sur un échéancier s’étalant sur dix mois.
Certes, cette chance est donnée aux travailleurs en activité et non aux retraités. Pourtant, ces derniers ne gagnent pas beaucoup pour pouvoir sacrifier cette bête dont le prix varie entre 70 mille dinars et 140 mille dinars. Dans le document diffusé par cette commission, il est bien indiqué que les travailleurs devront présenter un chèque postal, une photocopie de la carte d’identité nationale et une attestation de fonction. Ce qui signifie que les retraités ne sont pas concernés par cette offre.
Une initiative à généraliser
Il est aussi écrit que le point de vente se trouve juste à côté du CFPA de la ville à des prix abordables et concurrentiels par rapport à l’an dernier. Cette décision est attendue dans d’autres wilayas du pays.
À Tizi- Ouzou, nombreux sont les fonctionnaires qui souhaitent que leur commission fasse de même. « Acheter un mouton avec facilité pour satisfaire ma famille est une bonne chose. Je ne sais pas pourquoi les membres de notre commission n’ont pas pensé à nous d’autant plus que beaucoup parmi nous ne peuvent égorger cette bête même en faisant des sacrifices énormes à la veille des vacances en versant en une seule fois 80 mille dinars voire plus à quoi il faudra ajouter l’achat de vêtements aux enfants », à réagi un enseignant qui a lu cette annonce.
Les retraités s’en remettent au chef de l’Etat
Sur un autre registre, beaucoup de retraités du secteur de l’éducation et d’autres secteurs ont souhaité que leurs pensions soient versées exceptionnellement au début du mois de juin pour pouvoir célébrer ce rite religieux. « Nos pensions ne seront versées qu’entre le quinze et le vingt juin alors que la fêteest prévue pour le 17 juin. Nous n’aurons plus le temps pour acheter le mouton . Nous appelons le président de la République à donner une instruction à la CNR en vue de les verser avant l’Aid sinon nous serons privés de cette joie et de cette célébration d’autant que des milliers de retraités ne gagnent pas beaucoup pour faire des économies afin d’accomplir ce rite », a expliqué un retraité affilié à l’association des retraités de Tizi- Ouzou.
A.O