Les spéculateurs, tels des rapaces, ou carrément des charognards ne lâchent rien. Après le sucre, l’huile de table, la semoule, la farine et même la banane, voici un autre produit de large consommation qui fait les frais de ces « terroristes »: le café !
Ainsi et même si le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires pour que le kilo de café soit vendu à 1000 dinars en accordant la baisse des taxes aux importateurs de ce produit, le prix de ce dernier inclus dans la liste des produits de large consommation ne baisse pas pour autant.
Le café se fait rare!
À Bouira, Alger ou Tizi-Ouzou, cette poudre largement consommée en Algérie, a pratiquement disparu des étals des supérettes.
À Tizi-Ouzou et plus à Draâ El-Mizan, une grande localité de la wilaya. Le café subventionné, ou la paquet de café tout court, est quasiment introuvable.
«Depuis des jours, le livreur ne m’a rien servi. Je ne comprends rien. Peut-être, il attend les nouveaux prix pour s’en approvisionner. En tout cas, s’il me propose l’ancien prix, je ne vais rien prendre car j’ai peur de la sanction. Il faut attendre pour voir », répond un gérant de supérette au centre ville de Tizi-Gheniff. Même topo à Bouira, où la profusion de marques de café, a subitement disparu des étals. «J’ai passé commande depuis une semaine et j’attends toujours! Dès que l’Etat tente de réguler le marché, les spéculateurs sont à l’affût pour en tirer profit», dira un détaillant de la ville de Bouira.
Les cafetiers font de la résistance!
En outre, ce sont les cafetiers qui font de la résistance. Ils ne veulent plus baisser le prix de la tasse de café fixé à 50 dinars depuis près de six mois déjà. Certains d’entre eux disent que leurs fournisseurs appliquent toujours l’ancien prix. « Si aujourd’hui, je continue à servir le café, c’est parce que je puise dans mon stock. Depuis près d’une semaine, le fournisseur n’est pas passé. Au prix de 50 dinars, c’est déjà un risque. Je crains que les services de la direction du commerce passent aux contrôles et appliquent sévèrement la réglementation. Il faudrait peut être éclaircir l’opinion à ce sujet. Les consommateurs n’ont rien compris et ils nous reprochent que nous faisons de la résistance », explique un cafetier à Draâ El-Mizan. Les prétextes donnés par les uns et par les autres restent peu convaincants car ce sujet a fait même l’objet d’un Conseil de ministres où le président de la république a instruit notamment le ministre du commerce et de la promotion des exportations à veiller sur la disponibilité des produits de large consommation subventionnées par l’Etat.
Cacophonie!
Ce sujet , disons-le emballé la toile. A titre d’exemple, l’un d’eux a écrit que devant le sanatorium de Tizi- Ouzou, la tasse de café est , désormais, fixée à 30 dinars. Même à Draâ Ben Khedda, on croit savoir que certains cafetiers ont revu à la baisse le tarif de la tasse de café en baissant le prix à 30 dinars. En tout cas, c’est la cacophonie. Il faudrait peut être plus d’informations autour de ce problème qui soulève tant de questions. La direction du commerce de la wilaya doit frapper fort comme au temps des pénuries de la semoule, de l’huile de table et du sucre.