Invitée à l’émission » débat » de BFM TV, la candidate malheureuse à l’élection présidentielle de 2007 face à Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a été directe au sujet des certaines personnalités et partisans de la colonisation et ses « bienfaits » en donnant des vérités sur ce qui s’est passé en Algérie durant 132 ans d’atrocités et de génocide.
Ainsi, Mme Royale, a pour ainsi dire, remis “ l’église au centre du village”, en assenant certains faits historiques que nul ne peut contester ou remettre en question, au risque de fourvoyer dans révisionnisme aberrant, lequel est de surcroit interdit par la législation française.
“La France a broyé la civilisation algérienne”
En effet, l’hôte de BFM TV, a entamé son intervention en rappelant aux adeptes de la colonisation par cette phrase. » La France est déjà expulsée de tous les pays africains », dit-elle faisant allusion aux pays qui ne veulent plus coopérer avec elle notamment sur le plan militaire tels que le Mali, le Tchad, le Niger, la Côte d’Ivoire… Et surtout, enchaîne-t-elle, dans un pays où la guerre d’Algérie a été une atrocité qui a détruit tout ce que ce pays avait du bon avant que les Français ne s’en s’emparent.
Madame Ségolène Royal jette à la face de ceux qui considéraient que la colonisation avait apporté du “bon” pour l’Algérie en expliquant sans ambages que c’était une grande civilisation, l’Algérie, il ne faut pas l’oublier, il y avait une culture, un développement économique, des structures familiales et villageoises. » Tout a été broyé. Quand on entend les défenseurs de la colonisation, on a l’impression d’être arrivés dans ce pays que c’étaient des sauvages », assène-t-elle.
La France “doit réparer” ses erreurs
Ensuite et en s’adressant à des personnalités notamment de l’extrême droite, qui continuent de faire circuler sur les plateaux de télévision l’idée qu’en 1830, l’Algérie n’existait pas encore, elle témoigne : “mon père était mobilisé pendant la guerre d’Algérie, je ne l’ai jamais entendu dire du mal des Algériens qui combattaient courageusement pour libérer leur pays. Pourtant, ses frères d’armes ont été tués. Ce n’est pas de la repentance. A l’égard de ce pays, on doit réparer les choses ». Voilà qu’une autre voix et pas des moindres qui rejoint toutes les autres personnalités françaises qui soutiennent l’idée que l’Algérie est un pays souverain et doit être traité d’égal à égal face à son ancien colonisateur.
C’est dire que les thèses de l’extrême droite revancharde ne tiennent pas la corde et que les plans visant à déstabiliser l’Algérie sont désavoués par de grandes personnalités politiques à l’image de Jean Luc Mélenchon et bien d’autres qui appellent les hauts responsables français à régler leurs problèmes internes en termes économique et politique. En définitive, il ne se passe pas un jour dans l’hexagone qu’une voix s’élève pour remettre à sa place Bruno Retailleau, ministre de l’intérieur, à revoir sa copie en citant le dernier désaveu du parquet de Paris au sujet de l’expulsion de l’influencer algérien » Doualenm ».
