Conseil de sécurité de l’ONU : Quand l’Algérie “défie” les États-Unis !

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Par RAMDANE BOURAHLA

Si sur les volets de la coopération économique et sécuritaire, les relations entre l’Algérie et les États-Unis sont pour ainsi dire, au beau fixe, on ne peut pas dire autant quant au plan politique et plus particulièrement au sujet de la question Palestinienne.

En effet, les deux pays se livrent une “bataille” diplomatique au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, au sujet d’une énième résolution visant à imposer un cessez-le-feu dans les territoires occupés. Évidemment et c’est loin d’être une nouvelle ou une nouveauté, les USA rejettent en bloc tout résolution qui mettrait dans l’embarras sa “fille illégitime”.

L’Algérie prend sa mission “très” à cœur

En revanche et pour le coup, c’est une information de taille, l’Algérie semble “tenir tête” aux États-Unis, allant même jusqu’à la “défier” en comptant réintroduire sa résolution introduite le premier février dernier et sans grande surprise frappée du sceau du véto américain quatre jours plus tard.

Ainsi et selon la diplomatie algérienne, cette dernière compte d’ici mercredi prochain, réintroduire son projet résolution auprès du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce document, appel explicitement à un cessez-le-feu Ghaza, qui est bombardée de manière aveugle et barbare par l’armée israélienne depuis le 7 octobre 2023, faisant près de 29 000 morts parmi les civils, dont une majorité de femmes et d’enfants.

C’est dire que notre pays ne compte pas faire de la figuration au sein de ce Conseil et prend son rôle, ou littéralement sa mission de défenseur des causes justes, très au sérieux.

De la résilience à la résistance!

Factuellement parlant, la nouvelle charge de l’Algérie, n’a pratiquement aucune chance d’aboutir face au véto américain et elle pourrait même être reportée, mais elle aura au moins le mérite de ” contrarier” Israël et son éternel alliés les États-Unis, ceci d’une part.

De l’autre, elle aura également le grand mérite de bousculer, l’ordre établi, voire figé au sein du Conseil de sécurité, lequel consiste à assister au massacre de milliers de civils, sans sourciller, de crainte de s’attirer les foudres de l’Oncle Sam. C’est un acte de résistance vis-à-vis de l’hégémonie et l’impérialisme des États-Unis.

Ces derniers, avaient déjà exprimé leur agacement vis-à-vis de la résilience algérienne et son projet de résolution, en clamant toute honte bue que cette résolution “pourrait mettre en péril des négociations sensibles, en faisant dérailler les efforts diplomatiques exhaustifs en cours pour obtenir la libération des otages et obtenir une pause prolongée dont les civils palestiniens et les travailleurs humanitaires ont si désespérément besoin », avait déclaré le 2 février dernier, la représente américaine, Mme Linda Thomas-Greenfield. Le comble de l’absurde !

R.B

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