Le centre de correction des feuilles d’examen du baccalauréat, Sadik Benyahia en plein cœur du chef-lieu lieu de la wilaya de Bouira, a vécu ce dimanche 6 juillet 2025, au rythme de la contestation. La cause, les « conditions difficiles » dans lesquelles les enseignants correcteurs accomplissent leur tâche.
Ainsi, aux alentours de 10h, des dizaines d’enseignants correcteurs, ont organisé un sit-in à l’intérieur dudit centre, afin de s’insurger contre leurs conditions de travail qu’ils jugent « extrêmement difficiles », mais aussi et surtout dénoncer le « dérapage» du vice chef de centre, qui aurait selon les contestataires, «manqué de respect» à une enseignante correctrice.
Le «dérapage» du vice chef de centre dénoncé
En effet et selon M.Taoudiate Mohamed, Coordinateur local du syndicat du Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), les conditions de correction de cet examen n’étaient pas réunis dès le début de l’opération de correction. « Mais en dépit de cela, nous nous sommes sacrifiés, car il s’agit avant tout d’un examen crucial et l’avenir de nos enfants», dira d’emblée M.Taoudiate.
Ce dernier, expliquera par la suite les raisons de cette « fronde » des enseignants. « Une enseignante correctrice, s’est faite littéralement rabrouée par le vice chef de centre, car a elle eu le malheur de se plaindre des conditions de travail précaires», a-t-il affirmé. Pour notre interlocuteur, au-delà de la correction et le manque de moyens y afférents, dans cette affaire, le Cnapeste s’insurge contre « le manque de considération et de respect» qui aurait émané du responsable incriminé.
Le DE « désamorce » le conflit
Aux alentours de 13h, nous apprendrons par le biais de M.Taoudiate que le vice chef de centre a été « relevé » de ses fonctions par les services de la direction de l’éducation de Bouira, et ce, grâce à l’intervention des services de l’Office national des examens et concours ( ONEC). « l’incident est désormais clos. Néanmoins, nous réclamons toujours des meilleures conditions de travail. Corriger des milliers de copies issues de plusieurs wilayas du pays n’est pas chose aisée», a-t-il affirmé.
À titre indicatif et concernant le processus de correction, on apprendra qu’il s’étalera sur une quinzaine de jours, avec «trois paliers» de corrections sont mis en place pour évaluer les copies. Les deux premières phases corrections, ont une durée approximative d’une dizaine de jours, tandis que le troisième niveau, synonyme de comparaison des écarts entre les notes, dure quant à elle, quatre à cinq jours.