Alors que les dépenses militaires mondiales ont connu une augmentation significative en 2024, atteignant un montant record de 2 718 milliards de dollars américains, le dernier rapport de l’Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm (SIPRI) offre un éclairage précis sur les nations qui investissent le plus dans leur défense. Au sein de ce panorama global, quelle est la position de l’Algérie ?
Ainsi, ce gonflement des budgets militaires se reflète également dans la part du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial allouée à ce secteur, qui s’établit désormais à 2,5% en 2024. Pour la deuxième année consécutive, toutes les régions du monde ont vu leurs dépenses militaires progresser, un indicateur sans équivoque de la détérioration du climat sécuritaire international.
Les dépenses militaires mondiales explosent
L’étude du SIPRI met en lumière deux foyers principaux de cette augmentation continue : l’Europe, où le conflit russo-ukrainien persistant alimente une course aux armements, et le Moyen-Orient, secoué par la guerre à Gaza et des tensions régionales exacerbées. De nombreux États ont par ailleurs pris des engagements d’accroissement de leurs capacités militaires, laissant présager de nouvelles hausses des dépenses globales dans les années à venir.
Le duopole formé par les États-Unis et la Chine concentre à lui seul près de la moitié des dépenses militaires mondiales en 2024. Le top 15 des pays les plus dépensiers représente, quant à lui, 80% du total, soit un colossal montant de 2 185 milliards de dollars.
Fait marquant, l’ensemble des quinze premiers pays ont augmenté leurs dépenses militaires en 2024. Les bonds les plus significatifs en pourcentage ont été enregistrés par Israël (+65%) et la Russie (+38%), soulignant l’impact direct des conflits majeurs sur les dynamiques de dépenses.
L’Algérie domine les dépenses militaires en Afrique
Au Moyen-Orient, les dépenses militaires ont atteint un niveau estimé à 243 milliards de dollars américains en 2024, soit une augmentation de 15% par rapport à 2023 et de 19% par rapport à 2015. L’Arabie Saoudite conserve sa position de premier investisseur militaire de la région, avec un budget de 80,3 milliards de dollars en 2024, la plaçant au septième rang mondial. Ses dépenses ont progressé de 1,5% par rapport à l’année précédente.
Sur le plan arabe, l’Algérie se distingue avec une augmentation de 12% de ses dépenses militaires, atteignant 21,8 milliards de dollars en 2024, ce qui en fait le premier pays africain en termes d’investissement dans l’armement.
Le Koweït a dépensé 7,8 milliards de dollars, l’Irak 6,2 milliards, tandis que le Maroc a vu son budget militaire croître de 2,6% pour atteindre 5,5 milliards de dollars américains en 2024.
Cette tendance confirme une militarisation croissante dans un contexte de crises régionales et internationales.
