Déploiement de la FTTH : Algérie Telecom vise le cap du million d’abonnés « fibrés » d’ici la fin de l’année

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Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune n’a eu de cesse de donner des orientations et directives quant à l’amélioration du débit internet en Algérie et l’accélération du déploiement de la fibre optique.  

Récemment encore et lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l’Etat, a fait une sorte de « piqûre de rappel » aux responsables d’Algérie Telecom (AT), quant « l’amélioration de la qualité des services, et surpasser toutes les entraves et les problèmes techniques liés au débit de l’internet ».

Il est vrai que sous l’impulsion du ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki, et le P-DG d’Algérie Telecom, M. Adel Bentoumi, le secteur des télécommunications et surtout l’accès au haut et très haut débit en Algérie, connaît un bond fulgurant.

Une situation désastreuse héritée

Deux ans en arrière suffisent pour s’en convaincre : Le 20 méga en ADSL était « Le Graal ». En 2023, ce même débit prête à sourire, tellement il est ridiculement bas, du moins pour ceux qui sont raccordés à la fibre.

En effet, même si les progrès réalisés en l’espace de deux ans sont indéniables et surpassent toutes les espérances, il n’en demeure pas moins que le déploiement de la fibre reste « restreint ».

A la décharge des services d’Algérie Télécom, les contraintes techniques à son déploiement ne sont pas une mince affaire, notamment dans les grandes agglomérations, où il faut impérativement « des travaux synchronisés » avec plusieurs secteurs pour mettre en place un réseau fibré, notamment pour ce qui du « dernier kilomètre », à savoir du nœud de raccordement optique (NRO) au domicile de l’abonné.

D’une manière objective, il faudrait se rendre à l’évidence qu’en matière de FTTH, les responsables actuels ont hérité d’une situation désastreuse. Pour schématiser les faits, c’est comme si on devait passer du téléphone d’Antonio Meucci à l’IPhone de Steve Jobs en… deux ans !

La plupart réseau cuivre était en réseau téléphonique commuté (RTC), autant dire la préhistoire des télécommunications.

Un « pays continent » à raccorder à la fibre

C’est pourquoi, comme l’indique le service de communication de cette entreprise publique, la FTTH est présente dans une grande majorité de nouvelles cités (AADL, LPA, LPP etc), car dès les fondations le cheminement et le tracé de la fibre est déjà prévu.

A titre d’exemple, en France un pays quatre fois moins vaste que l’Algérie, seulement 51% du territoire est raccordé à la fibre optique. Que dire alors de l’Algérie, un « pays continent » selon l’expression consacrée et qui part de très loin.  

« Les travaux d’extension du réseau de la fibre optique avancent à une cadence très rapide et ce grâce à la confiance qu’a attribuée Algérie Télécom aux entreprises algériennes activant dans le domaine, notamment les petites et moyennes entreprises », souligne la chargée de communication auprès d’AT Mme Chafai. Pour cette dernière, ces PME « travaillent en étroite collaboration avec Algérie Télécom en matière de FTTH (…) sont, également, accompagnées et formées par l’entreprise ».

Un demi-million d’abonnés « fibrés » en six mois

En dépit des contraintes techniques et du retard technologique hérité, les services de l’opérateur historique, notamment ceux du « technique », ont, il faut bien le souligner accompli une véritable prouesse pour passer de 86 000 abonnés en 2021 à « presque » 800 000 abonnés « fibrés » selon les données fournis par les services de communication d’Algérie Telecom.

Selon les mêmes services, en 2022, environ 300 000 citoyens ont pu bénéficier de la fibre optique, soit une progression notable de presque 500 000 abonnés basculés en fibre optique.

D’ici la fin de l’année en cours et d’après le département de la communication d’A T, on avance le million d’abonnés raccordés en FTTH.  

« Algérie Télécom travaille sans relâche afin de moderniser son réseau internet en remplaçant l’ancien réseau internet en cuivre (ADSL) par de la fibre optique (FTTH) ce qui permet au client de bénéficier d’une connectivité de haut et très haut débit allant jusqu’à 300 méga », précise la même source.

Et d’affirmer qu’AT « a tracé un plan d’action très ambitieux en matière de déploiement de fibre optique ». En outre et selon l’attachée de communication auprès d’AT, les équipes techniques d’Algérie Télécom s’attèlent, également, à « désenclaver les zones d’ombre en équipant de fibre optique les régions qui se trouvent au fin fond du Sud comme sur les hauteurs des montagnes ».

En conclusion, même si les abonnés toujours bloqués en ADSL trépignent légitiment d’impatience pour passer à la fibre et bénéficier de sa puissance, les données précitées reflètent l’ampleur de la tâche des services d’AT, mais aussi et surtout des efforts consentis pour passer d’une poignée d’abonnés en fibre rn 2021 à 1 million d’ici la fin de l’année.

R.B

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