Le marché national est totalement inondé de produits contrefaits et à l’origine douteuse.
Si cette contrefaçon se limitait aux produits » superflus » et qui n’affectent en rien la santé et l’intégrité physique des consommateurs, on pourra éventuellement » fermer les yeux », en estimant que c’est un phénomène planétaire.
Or et ce sont les autorités concernées, notamment le ministère du Commerce qui le dévoilent : des produits qui portent préjudice à la santé des consommateur et peuvent, des certains cas, entraîner la mort, pullulent.
Pratiquement toutes les marques concernées
Le cas des détecteurs de gaz de monoxyde de carbone, en est la preuve édifiante. Ainsi, il ne se passe plus une semaine que les services du ministère du Commerce et la Promotion des exportations, n’annoncent le retrait du marché national de plusieurs marques de ces appareils, lesquels portent un défaut de fabrication, ou ne répondent nullement aux normes internationales en matière de sécurité.
En effet, ce jeudi 7 décembre, ledit ministère, a annoncé par voie de communiqué, le retrait de trois modèles du marché pour leur « non conformité ». Il s’agit du modèle « Brand Arina » de la marque Brand, du modèle « JKD-602 » de la marque Sonaric et du modèle « CMD 2020 » de Condor.
En tout, et ce ne sont pas moins de neuf marques de détecteurs de gaz de monoxyde de carbone, mis en vente sur le marché, qui ont été retirées depuis novembre dernier, pour cause de non conformité et défaillance.
Tous suspects !
Ce chiffre, reflète l’étendue de l’anarchie dans laquelle baigne la marche national, où dans le cas échéant, pratiquement l’ensemble des marques disponibles, ne répondent pas aux normes de sécurité et ne devaient initialement jamais franchir le cap de la Douane.
Certes, il est quasiment impossible d’assurer » un risque zéro », surtout quand il s’agit de grosses quantités et quelques produits défectueux, peuvent aisément passer entre les mailles du filet. Toutefois, là il ne s’agit pas d’une ou deux marques qui sont pointées du doigt, mais quasiment une dizaine!
C’est dire que pratiquement l’ensemble des dispositifs de détection de monoxyde de carbone, sont désormais » suspects », au vue de l’ampleur des produits contrefaits détectés.
Devant un tel état de fait, le citoyen est désemparé. Quelle garantie a-t-il quand il décide d’acquérir un tel dispositif ? La » parole » du vendeur ?
L’Apoce préconise un » label de qualité »
À cette question, l’Association de protection des consommateurs ( Apoce), propose de mettre en place un » label » qui attesterait que telle marque a été soumise à un strict contrôle de qualité et de sécurité.
» Nous avons soumis cette propose aux services du Commerce. Nous avons eu un un écho favorable et nous attendons un retour », indiquera le président de cette association, M. Zebdi Mustapha. Pour ce dernier, la mise en place de ce label de qualité, est la seule solution, pour en finir avec les drames liés à l’inhalation de gaz CO.
Pour rappel, la semaine dernière, les services de la Protection Civile, ont annoncé que le gaz de monoxyd de carbone, a fait depuis le début de l’année en cours, pas moins de 127 décès et des milliers d’intoxications.
Pourtant et selon les mêmes services, dans la plupart de leurs interventions, ils ont noté que les foyers étaient dotés de détecteurs, mais… défectueux.
Ramdane Bourahla