Le nom et le parcours de Matoub Lounès, font l’objet d’une tentative de manipulation et récupération de la part certains cercles malveillants et hostiles à l’Algérie.
Ainsi et au moment où la mairie de Drancy, dans la région parisienne, s’apprête à inaugurer une plaque commémorative à la mémoire du Rebelle au niveau de cette commune, certaines officines qui auraient un lien avec le mouvement terroriste du MAK, tentent de « déposséder » feu Matoub Lounès de son “algérianité”.
Matoub est un « Algérien-Kabyle et patriote »
En effet et en réaction à cette tentative, les membres de la Fondation qui porte son nom, sont montés au créneau pour défendre la mémoire et les origines de Matoub. Ils expliquent que cette décision repose sur un principe fondamental et non négociable. « Le refus de toute censure de l’identité de Lounès Matoub qu’elle soit directe ou insidieuse », poursuivent-ils. Et pour justifier la position des signataires du document, ils ajoutent que la famille du « barde assassiné » rappelle que Lounès n’était pas seulement un artiste engagé mais un « Algérien patriote, un Kabyle profondément attaché à ses racines, un homme libre et a dénoncé ces injustices et a porté haut et fort les aspirations de son peuple ».
En conséquence, la famille du défunt artiste Matoub Lounès, assassiné le 25 juin 1998, à Tala Bounane sur la route d’Ath Douala, à 20 kilomètres de Tizi-Ouzou, a décliné l’invitation des initiateurs de la pose d’une plaque commémorative à la mémoire du Rebelle à Drancy. Les signataires de la déclaration officielle refusent de prendre part à cet événement.« Nous refusons de participer à cette cérémonie malgré des sollicitations récentes des services municipaux », ont-ils écrit.
Le MAK pris en « flagrant délit »
En outre, la Fondation Matoub Lounès, indique le fait que d’ « effacer ou taire cette dimension (algérianité, NDLR), c’est nier l’essence de son combat, de sa pensée et de son œuvre, c’est ce qu’on constate sur la plaque inaugurale de Drancy », dénoncent-ils le contenu de cette plaque qu’ils jugent ne pas refléter le combat du Rebelle.
Dans la même veine, les rédacteurs du communiqué expliquent encore une fois, que c’est par fidélité à ses valeurs qu’ils refusent de participer à des événements où sa mémoire est instrumentalisée.
Aussi, les membres de l’exécutif de la Fondation Lounès Matoub ne se lassent pas d’attendre et gardent espoir même dans les ténèbres les plus sombres la vérité sur son assassinat même si son « élimination » n’est pas élucidé et reste enfermée dans les non-dits d’une histoire officielle.
La machination du MAK démasquée
Pour donner une leçon aux initiateurs de cette opérations, ils écrivent que la mémoire de Matoub ne peut et ne doit jamais servir de prétexte à des opérations de communication à des stratégies politiques, opportunistes ou des rassemblements orchestrés sans âme ni respect pour ce qu’il incarne.
Ils enchaînent en constatant que tout semble indiquer que l’objectif de cette cérémonie n’est plus de rendre hommage à l’homme mais de permettre « aux anonymes absents hier et présents d’aujourd’hui d’occuper des estrades pour flatter des egos fânés », et “maquiller” par des commémorations de façade une réalité plus sombre. « Par respect pour la mémoire de Matoub, pour la vérité et pour l’histoire, nous ne serons pas là », se désolent-ils et invitent ses véritables fans à ne pas prendre part à cette inauguration.
Vigilance !
« Nous lançons un appel à la vigilance des fans sincères qu’ils soient politisés ou non d’être attentifs », avertissent-ils. Cependant, rassurent-ils, qu’ils continueront de soutenir et de saluer les nobles initiatives de baptisassions de lieux à la mémoire du Rebelle.
Et de conclure : « cet appel à pour but de protéger les nôtres, de prévenir toute dérive et d’éviter que les personnes de bonne foi ne se retrouvent malgré elles associées à des projets ou des discours qu’elles ne cautionnent pas », concluent les rédacteurs dudit communiqué.
