Le cadeau « empoisonné » légué à l’actuel ministre de l’éducation nationale, M. Mohamed Seghir Saadaoui, par son prédécesseur, M. Abdelhakim Belabed, au sujet du statut particulier de l’éducation et du régime indemnitaire adoptés le 22 décembre dernier en conseil des ministres ne cesse de faire réagir les syndicats du secteur.
En effet, le Syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation (SETE) affilié à l’UGTA de la wilaya de Béjaia vient de publier sa déclaration en vue d’exprimer le « désarroi » et la » frustration » des travailleurs du secteur qui jugent que ces nouveaux statuts n’ont pas tenu en compte leurs propositions et leurs revendications. Et c’est ainsi que les rédacteurs de ce document jugent que ce nouveau statut tel qu’il a été adopté est » discriminatoire » et » ségrégationniste » parce qu’il ne porte aucune égalité entre les différents corps de ce secteur.
Un statut “discriminatoire” dénoncé
Ainsi, dans ledit document dont JUST-INFODZ, a été dentinaire d’une copie, le SETE dénonce “vigoureusement” la “non tenue” des promesses de l’ex-ministre de l’éducation nationale en présentant un statut “discriminatoire” et lui endosse l’entière responsabilité de la grogne qui gagne de plus en plus les différents corps. Dans l’espoir de rétablir ces » inégalités », ce syndicat s’en remet au Président de la République en sa qualité de magistrat suprême du pays. » Nous vous sollicitons en vue de revoir ces textes et réviser les disparités existantes entre les différents corps du secteur pour instaurer un climat de confiance et de sérénité au sein de la communauté éducative », est-il souligné dans ce document dans lequel sont portées de nombreuses revendications. Ils demandent ainsi au Président de la République de prendre une décision historique en incluant les catégories de travailleurs professionnels et les corps communs dans ce statut particulier en vue de bénéficier des primes et de toutes les autres indemnités évoquées dans ces nouveaux textes. En outre, ils réclament la valorisation du corps de l’intendance en corrigeant les disparités relevées dans ces nouveaux textes. Le bureau de wilaya du SETE de Béjaia demande, en outre, l’unification des grades dans les trois cycles de l’enseignement.
Un mercredi de “grogne” annoncé
D’autres revendications sont consignées dans la déclaration du syndicat. Il s’agit entre autres de revoir les modalités exigées pour la promotion et l’intégration dans les nouveaux grades en tenant en compte les diplômes et l’expérience professionnelle acquise des professeurs pour une égalité entre tous, de généraliser le taux de 30% dans le régime indemnitaire pour l’ensemble des fonctionnaires sans aucune autre condition, de faire bénéficier la possibilité de la réduction de l’âge du départ à la retraite pour l’ensemble de tous les fonctionnaires du secteur, de supprimer la condition de faire partie uniquement du corps pédagogique pour la promotion dans les nouveaux grades et d’intégrer tous les enseignants et travailleurs contacteurs en mettant fin à tout contrat de travail dans le secteur de l’éducation. Au terme de la réunion du bureau de wilaya, le SETE de Béjaia a décidé d’organiser une journée de protestation et un rassemblement à l’intérieur de leur direction de l’éducation ce mercredi 15 janvier à dix heures.