Afin de tenter de faire oublier les dérives de l’ex-Agence nationale de soutien et de l’emploi de jeunes (ANSEJ), les pouvoirs publics, ont entrepris la création de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entreprenariat (ANADE), laquelle s’est mutée par un subtil acronyme en anglais en NESDA, pour National entrepreneurship support and development agency.
Ainsi, cet organisme a pratiquement les mêmes objectifs que son tristement célèbre prédécesseur, à savoir financer à coup de crédits octroyés par l’Etat, les entrepreneurs désireux de mettre sur pied un projet viable et créateur de richesses.
La différence avec la défunte Ansej ? Les porteurs de projets doivent impérativement être des universitaires et passer par un stage de formation auprès des Centre de développement de l’entreprenariat (CDE), conditions sine quoi none pour prétendre à un financement public.
NESDA, ou la fin des dérives?
En effet et au niveau local et plus précisément dans la wilaya de Bouira, le NESDA a repris du service après deux années de « restructuration », afin de relancer la machine sur de bons rails et surtout éviter les erreurs et errances du passé.
Ainsi, ce mercredi 23 octobre 2024, le Nesda de Bouira, a accueilli la première session d’entretiens préalables à l’octroi de crédits de financement. À l’ordre du jour, cinq entrepreneurs qui s’affairaient à « peaufiner » la présentation de leurs projets, afin de convaincre le comité composé de banques et organismes étatiques d’aide au financement, de leur accorder le fameux prêt qui leur permettra de démarrer leurs projets.
À ce propos, le directeur local du Nesda, M. Guelifet Salim, dira :« Le Nesda avec sa nouvelle formule compte en finir avec les pratiques du passé. Nous avons une feuille de route précise et des conditions strictes que nous nous efforçons de respecter au pied de la lettre : Le niveau universitaire est obligatoire pour les prétendants, ainsi que l’obligation de recevoir une formation auprès du CDE », a-t-il affirmé d’emblée. Pour ce responsable, le temps où le « premier venu » pouvait recevoir un crédit public est révolu. « Dans un premier temps, nous exigeons le niveau universitaire et dans un futur proche, des conventions avec les Centre de formation professionnelle vont être établies afin de permettre à cette catégorie d’être éligible au Nesda», a-t-il en outre précisé.
Entre rigueur et accompagnement
Concernant l’organisation et le fonctionnement du comité de sélection, de validation et de financement des projets d’investissements, le directeur du Nesda de Bouira, notera que ce comité est composé du directeur d’agence de wilaya d’appui et de développement de l’entrepreneuriat ou son représentant, président, et de membres dont la liste nominative est fixée par décision du ministre chargé de la micro-entreprise, pour une durée de trois (3) ans, renouvelable.
Afin de bénéficier des avantages et subventions accordés aux porteurs de projets en vertu de la législation et de la réglementation en vigueur, M. Guelifet, soulignera que les projets d’investissements sont notés avant leur présentation au comité, et ce, en appliquant un barème de notation fixé par le Nesda, lequel qui tient compte des critères liés à la « faisabilité » de ces projets, à leur « efficience » et à leur financement. « Notre rôle consiste en l’accompagnement afin d’assurer le suivi permanent du dossier du porteur de projet au niveau de la banque ou de l’établissement financier concerné, jusqu’à l’octroi du crédit de financement », soulignera notre interlocuteur.
R.B