Les États-Unis et plus précisément la mégalopole New-York, vient de vivre un « séisme politique », en élisant au poste de maire, un « socialiste » et musulman : Zahrane Mamdani.
Ainsi, Zahrane Mamdani, porte-étendard du camp démocrate, s’est imposé face à Andrew Cuomo, et ce, en dépit du soutien direct de ce dernier, par le président Donald Trump.
Trump menace , Mamdani gagne!
En effet, le nouveau maire de « Big Apple », est qualifié de « communiste » par Trump, ce qui aux États-Unis, est littéralement une injure. Mieux, Trump et dans son style provocateur ira même jusqu’à affubler le M.Mamdani de l’étiquette d’«antisémite» et ses partisans d’islamistes et populistes. C’est dire que la candidature, puis l’élection de Zahrane Mamdani, déranger au plus haut point le locataire du Bureau Ovale.
Pire, Donald Trump, poussera l’outrance et l’outrecuidance, jusqu’à menacer de couper le financement fédérale à la ville de New-York, si M.Mamdani venait à être élu. «Je suis fermement convaincu que New York connaîtra un désastre économique et social complet et total si Mamdani remporte les élections. Ses principes ont été mis à l’épreuve pendant plus de mille ans, et ils n’ont jamais été couronnés de succès. Je songe sérieusement à couper le financement fédérale au cas où ce communiste venait à être élu», avait-il menacé. Un chantage économique éhonté.
« Nous allons nous en occuper …»
Cependant et en dépit de ces menaces et gesticulations de Trump, Mamdani est sorti victorieux de la « bataille de New-York ».
Au lendemain de cette victoire retentissante, le président américain, en mauvais perdant, s’est lancé ce jeudi matin dans un « One man show » en Floride, afin de tenter d’intimider encore une fois le désormais nouveau « boss » de New-York.
«Nous avons perdu un peu de souveraineté hier soir à New York mais nous allons nous en occuper, ne vous inquiétez pas », a dit le président Trump. Et d’ajouter « Si vous voulez savoir ce que les parlementaires démocrates veulent faire à l’Amérique, regardez le résultat de l’élection hier à New York, où leur parti a installé un communiste à la mairie».
Un pro-palestinien affirmé
Réputé pour son soutien affirmé à la cause palestinienne et ses condamnations du génocide à Ghaza, Mamdani a souvent été la cible de critiques au sein de la communauté sioniste new-yorkaise. Ces derniers mois, il a cependant multiplié les appels à la vigilance contre l’antisémitisme, affirmant vouloir rassembler une ville « divisée mais résiliente ».
Son élection, historique à bien des égards, incarne la montée d’une nouvelle génération politique à New York : jeune, diverse, progressiste et déterminée à incarner une alternative face à Donald Trump, qu’il qualifie de « symbole du déclin moral américain ».
La « méthode» Mamdani
Le futur maire de New York a fait toute sa campagne sur cette question du coût de la vie, promettant notamment un meilleur encadrement des loyers. Il a aussi promis des bus et des crèches gratuits. Selon lui, « ce qui effraie les républicains à travers le pays, c’est que nous allons, nous, réellement mettre en œuvre ce programme ». L’élu, a par ailleurs, présenté mercredi les cinq femmes qui vont diriger l’équipe de transition chargée de préparer sa prise de poste dans moins de deux mois.
Avec son discours qualifié de « franc et authentique » par ses partisans, Zahrane Mamdani a su fédérer et galvaniser la jeunesse, en évoquant leurs préoccupations quotidiennes. Drôle et perspicace parfois même provocateur il a non seulement remporté la majorité des voix parmi les électeurs immigrés et musulmun du queens et du bronx mais également au sein des circonscriptions libérales du nord de Manhattan et de Brooklyn.
Sa communication via les réseaux sociaux et avec un contenu multilingue , Mamdani dispose d’un avantage qui lui a permis de transmettre son message à chaque électeur peu importe sa communauté, sa religion, sa langue ou son rang social.
