Par Mounia Hammoud
Sous le signe de l’innovation et de la transition numérique, le coup d’envoi de la rentrée 2024/2025 de la formation professionnelle a été donné aujourd’hui mardi 8 octobre à partir de la wilaya d’Oran.
Présidée par le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Dr. Yacine Merabi, la cérémonie s’est déroulée à la mosquée Pôle Ibn Badis et a été retransmise en visioconférence à travers les 58 wilayas du pays.
Placée sous le thème « Formation professionnelle, autonomisation économique et gouvernance numérique », cette rentrée met en lumière les priorités stratégiques du développement économique national, axées sur l’innovation, l’investissement et l’adaptation aux nouvelles technologies.
Une rentrée et des chiffres
Le ministre a annoncé que plus de 400 000 nouveaux stagiaires dans différents modes et dispositifs de formation ont intégré les centres de formation professionnelle à travers le territoire national, répartis sur 443 spécialités des formations ponctuées par un diplôme d’Etat et plus de 140 spécialités pour des formations qualifiantes de courte durée, couvrant 23 filières professionnelles incluses dans la nomenclature des spécialités de la formation professionnelle, qui ont été déterminées en fonction des spécificités de chaque région et en adéquation avec les exigences de l’économie nationale.
Former selon les besoins
Merabi a également mentionné l’organisation de rencontres nationales avec divers partenaires pour mieux cerner leurs besoins en métiers et spécialités, notamment dans des secteurs clés comme l’agriculture, le tourisme, et la cybersécurité. Certains de ces besoins ont déjà été identifiés et seront intégrés dès cette rentrée pour répondre aux exigences du marché de l’emploi. Cette diversité de l’offre de formation répond aussi à un besoin croissant de compétences dans des secteurs stratégiques tels que la cybersécurité, le dessalement de l’eau de mer et le transport ferroviaire, des domaines identifiés comme moteurs de la croissance économique nationale a-t-il souligné .
Au-delà de l’adaptation aux exigences du marché du travail, cette rentrée marque un tournant décisif vers la modernisation du secteur, notamment par la numérisation de l’ensemble du processus, allant de l’inscription à la certification finale, ainsi que par l’intégration de la langue anglaise dans les parcours pédagogiques. Cette évolution s’inscrit dans une volonté de doter les stagiaires de compétences globales, leur permettant non seulement de s’intégrer dans un marché local exigeant, mais aussi de saisir des opportunités à l’international.
Plusieurs accords paraphés
Le ministre a également mis l’accent sur la nécessité d’un accompagnement constant pour anticiper les mutations des métiers, notamment à travers des partenariats avec des entreprises de premier plan. Lors de cette rencontre, plusieurs accords ont été signés avec des acteurs clés de l’économie algérienne, tels que le groupe Berahal, l’entreprise pharmaceutique Biopharm, la Pharmacie Centrale des Hôpitaux, l’entreprise de mobilier Mobis (Menuiserie d’Oran)et l’Agence régionale d’édition et de publicité . Ces collaborations visent à renforcer l’employabilité des jeunes diplômés tout en répondant aux besoins spécifiques des entreprises en quête de main-d’œuvre qualifiée.
La formation industrielle mise en relief
Lors de sa visite au centre de formation professionnelle et d’apprentissage Zoubid Boujemaa à Oran, Dr. Merabi, accompagné du wali d’Oran, a pu constater de visu les avancées du secteur en matière de formation technique. Ils ont également visité l’École supérieure de l’hôtellerie et de la restauration, et l’entreprise de maintenance industrielle SOMIZ, située dans la zone industrielle d’Arzew, où une convention a été signée pour renforcer la formation des ressources humaines, cruciales pour l’évolution de l’industrie.
À travers ces initiatives, la formation professionnelle se place résolument au service de l’économie nationale, en offrant aux jeunes Algériens des opportunités concrètes de développement personnel et professionnel, et en soutenant l’ambition du pays de se hisser parmi les économies émergentes.
M.H
