L’un des plus importants problèmes aujourd’hui dans la plupart des pays émergents, dont l’Algérie réside dans « fuite des cerveaux », notamment les talents technologiques.
Ces « pépites », après avoir été formées dans nos universités, et à défaut d’un travail à la hauteur de leurs compétences, ou tout simplement un travail tout court, préfèrent s’expatrier et mettre leur génie au service de d’autres nations.
Tout le monde connaît le triste exemple des médecins algériens, qui faute de reconnaissance dans leur pays, fuient vers l’autre rive de la Méditerranée pour exercer leur métier dignement.
Mais une autre richesse, des talents, voire des génies en informatique et en technologies numériques, « échappent » à l’Algérie et trouvent « refuge » auprès d’autres pays qui connaissent et reconnaissent leur valeur.
C’est à partir de cet état de fait que l’un des membres fondateurs du Cercle d’action et de réflexion autour se l’entreprise ( CARE), M. Slim Othmani, a publié un long article dans lequel il tire la sonnette d’alarme sur ce fléau.
La France et l’Allemagne à l’ « affût » du génie algérien
Dans sa contribution intitulée « Urgence nationale ! La fuite des talents numériques menace notre développement », il démontre le danger de la « pénurie » de talents numérique sur la sécurité et l’infrastructure future de l’Algérie.
Selon l’auteur, plus grand danger reste la pénurie de professionnels dans certains pays avec une infrastructure développée.
Il citera l’Allemagne avec un manque de 700 000 professionnels dans les secteurs MINT (Mathématiques, Informatique, sciences naturelles et techniques) pour les 10 ans à venir, ainsi que la France, dont le déficit en la matière est estimé à 400 000.
« La France manque cruellement de talents dans les métiers du numérique, c’est-à-dire ceux consacrés à la conception, au développement et à la maintenance des produits et services numériques », écrit M. Othmani. Et d’enchaîner « Cette pénurie de talents figure régulièrement en tête des freins cités par les dirigeants d’entreprises et bride notre capacité à rester compétitif dans un monde qui se digitalise massivement et à participer pleinement au développement des technologies d’avenir », fait-il également remarquer.
« Nationaliser » notre matière grise
Ainsi pour ce membre de la CARE, avec de telles pénuries, l’UE consciente de la gravité de la situation, prend toute les mesures pour attirer ces talents, leur offrant toutes les opportunités de formation a rémunération, tout ceci dans l’intérêt combler les besoins européens.
Cette pénurie sur le Vieux continent soutient M. Othmani, est un véritable danger pour l’Algérie, laquelle risque de se faire « subtiliser » ses petits génies par des pays comme la France ou l’Allemagne, afin de combler leur déficit.
Le « transfert technologique » comme gage de préservation de nos talents
Afin d’éviter ce gâchis, le rédacteur de cette contribution, met en exergue « l’absolue nécessité » de revoir l’étape la plus cruciale qui est la formation dans le domaine numérique, qu’il faudrait élargir et augmenter davantage, ceci d’une part, et d’offrir toutes les ressources nécessaires pour soutenir ce programme d’investissement ambitieux.
M. Othmani, préconise également la collaboration avec des pays européens renommés dans le domaine de la formation numérique.
« Une telle coopération pourrait renforcer les compétences des professionnels algériens, stimuler l’économie locale et accroître la reconnaissance internationale de l’Algérie en tant qu’acteur majeur dans le domaine du numérique », a-t-il enfin plaidé.
M.M