Le système hospitalier à Gaza s’est « totalement effondré », a indiqué la ministre de la Santé palestinienne, Mme Mai Al-Kaila, rapporte ce mardi l’agence palestinienne Wafa.
Selon la même source qui cite la responsable palestinienne, les hôpitaux « ne sont plus en mesure » de recevoir des malades ou des blessés pour traitement, car il n’y a aucune possibilité de traitement en raison du manque total de lits. « Le nombre de Palestiniens tués depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza a atteint environ 5 700, dont 2 360 enfants et 1 292 femmes, en plus à 295 personnes âgées », a détaillé Mai Al-Kaila.
En effet et selon cette dernière, le nombre d’hôpitaux complètement arrêtés est passé à 15 sur 35, soit un tiers du nombre d’hôpitaux. Ces hôpitaux ont été fermés à la suite des bombardements de l’entité sioniste et à la pénurie de carburant.
S’agissant du personnel médical, Al-Kaila a indiqué, rapporte l’agence Wafa, qu’il constitue 30 à 35% des besoins nécessaires en malades et blessés, ajoutant : « Cette forte baisse du nombre de personnel médical est due à de multiples raisons, dont la plus importante est la difficulté extrême pour le personnel d’atteindre les différentes zones en raison des violents bombardements qui ont détruit les routes ».
Enfin, Mme Al-Kaila, a appelé les organisations internationales et de défense des droits de l’homme à « intervenir d’urgence » afin de sauver les populations de Gaza et à « faire pression » sur le gouvernement d’occupation pour qu’il apporte du carburant, des médicaments, des fournitures médicales, des gaz médicaux, de la nourriture et de l’eau potable.
L’OMS admet son incapacité
Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a estimé ce mardi 24 octobre qu’elle n’était « toujours pas en mesure » de distribuer du carburant et des fournitures médicales essentielles et vitales aux principaux hôpitaux du nord de Gaza.
L’OMS explicte son incapacité par le fait du manque de garanties de sécurité. L’OMS a appelé à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat , afin que les fournitures médicales et le carburant puissent être livrés en toute sécurité dans toute la bande de Gaza.
Parmi les établissements qui attendent des fournitures et du carburant de l’OMS dans le nord de Gaza, citons l’hôpital Al-Shifa’a, où le taux d’occupation des lits a déjà atteint près de 150 %.
Hier soir, l’hôpital indonésien a été contraint de fermer certains services essentiels en raison du manque de carburant et fonctionne désormais avec des fonctionnalités limitées. L’hôpital turc de l’amitié, le seul hôpital d’oncologie de la bande de Gaza, reste partiellement fonctionnel en raison du manque de carburant, mettant en danger environ 2 000 patients atteints de cancer.
R.B