Ghardaïa: Les boucheries comme alternative

Ghardaïa: Les boucheries comme alternative

Par Djamel.K

Pour cette année, beaucoup de familles ne vont pas s’adonner au traditionnel sacrifice de l’Aïd. La raison est des plus évidentes: le prix du mouton, voire de l’agneau est littéralement exorbitant.

Devant cet état de fait, nombreuses sont les familles se tournent vers les boucheries, car ayant un rapport quantité-prix plus attractif et beaucoup moins onéreux.

Une simple opération d’arithmétique suffit

En effet, le calcul est vite fait, des petites brebis, de 8 kilos à 7 millions de centimes alors que le bélier n’est approchable qu’à partir de 10/12 millions de centimes, tandis que la même potion d’une dizaine de kilos de viande, revient à 25 000 DA, à raison de 2500 DA le kilogramme. À partir de cette opération arithmétique, le choix et vite fait.

À Ghardaïa, à l’instar des autres régions du pays, les citoyens se ruent chez leur bouchers, afin de passer commande de quelques kilogrammes de viande ovine ou bovine, afin de célébrer cette fête de l’Aïd.

Certains consommateurs croisés aux abords des certains points de vente de moutons de la capitale du M’zab se désolent de cet état de fait, tout en soulignant que cette wilaya, est limitrophes des régions réputée « productrices » d’ovnis. « Et dire que la wilaya de Ghardaïa est entourée de plusieurs régions pastorales comme El Bayadh, Djelfa, Laghouat avec son grand cheptel de Bellil ou encore Biskra et son fameux mouton de Ouled Djellal » se lamente presque Aâmi Belgacem, qui nous dit avec amertume.

« c’est le fonds qui manque le…plus »

« Je ne suis pas venu pour acheter, je n’ai pas les moyens avec ma maigre pension de retraité. Je suis venu juste les regarder de mes yeux ces beaux moutons de mon pays mais qui ne connaissent pas l’adresse de ma maison. Comme je viens de recevoir le virement de ma pension avant la date habituelle, je me contenterai d’un peu de viande que j’achèterai chez le boucher. »

Lors de notre virée à travers plusieurs quartiers des communes de Ghardaïa et de Bounoura, les moutons ne manquent pas, mais comme pour paraphraser Jean de la Fontaine, pour les clients « c’est le fonds qui manque le….plus ».

Alors ceux-ci, se tournent vers les bouchers pour s’approvisionner en viande découpée, chacun en fonction de ses besoins mais surtout en fonction de ses capacités financières.

D.K

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