L’Algérie, dont les réserves de gaz naturel figurent parmi les plus importantes de la planète, a présenté en juin dernier, lors d’un atelier une feuille de route nationale sur l’hydrogène.
Ainsi, dans les grandes lignes, celle-ci se décompose en trois étapes : le démarrage via des projets pilotes (2023 à 2030), l’expansion et la création de marchés (2030 à 2040) et l’industrialisation et la compétitivité du marché (2040 à 2050).
Or, il semble que cette stratégie mise en place ne « cadrerait pas » vraiment avec les ambitions du pays, qui veut être un leader continental en la matière.
A cet effet, le chef de l’Etat, a donné dimanche 15 octobre, des orientations fermes quant à l’élaboration d’une « stratégie globale » s’alignant avec les développements scientifiques et techniques que connait le monde, et ce en collaboration avec les Etats qui jouissent d’une expérience pionnière dans ce domaine vital.
En effet et lors du Conseil des ministre qui s’est tenu, hier, dimanche 15 octobre, le Président de la République, a exhorté les services concernés au « renforcement des capacités de notre pays en termes d’énergie solaire, d’autant qu’il est pionnier en la matière depuis des décennies ».
Un apport de 10 milliards de dollars aux caisses de l’Etat
Pour rappel, M. Miloud Medjelled, directeur général de la Prospective au ministère de l’Energie, avait indiqué au mois de juin dernier, lors des ateliers d’experts sur le développement de la filière de l’hydrogène renouvelable, que le pays a pour objectif de produire et exporter environ 30 à 40 millions de milliards KW sous forme d’hydrogène gazeux et liquide.
Ainsi, M. Medjelled, avait exposé des données indiquant que notre pays est disposé à fournir au marché européen 10% de ses besoins d’ici à 2040. Ce qui pourrait générer aux caisses de l’Etat environ 10 milliards de dollars par an.
«l’Algérie cherche à la fois à s’adapter au contexte international et à répondre à la demande nationale croissante en énergie, tout en contribuant au développement social et économique du pays», avait souligné le directeur général de la Prospective au ministère de l’Energie.
R.B

