Actuellement l’Algérie dispose selon les dernières statistiques de l’Office national de l’assainissement ( ONA) de 180 stations d’épuration d’eau à travers le pays. Selon la même source, ces infrastructures ont une capacité de traitement de 1.16 milliard de mètres cubes. Toutefois, ces stations restent sous-exploitées, notamment avec les changements climatiques et leurs conséquences sur la pluviométrie. Si l’Algérie mise énormément sur le dessalement d’eau de mer pour garantir sa sécurité en matière d’eau potable, les secteurs de l’agriculture et de l’industrie demeurent encore tributaires des eaux des barrages, nappes phréatiques et autres forages. En ce sens et afin d’assurer une irrigation optimale pour les agriculteurs et garantir les besoins en eau au profit des industriels, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, vient d’annoncer lors du Conseil des ministres une série de mesures pour recenser et renforcer les stations d’épuration du pays.
Des objectifs tracés
Tout d’abord et selon le communiqué du Palais d’El-Mouradia, Il s’agit dans un premier temps de la déterminer précisément le niveau des eaux récupérées suivant le procédé d’épuration, et la définition des besoins nationaux. « ainsi qu’un recensement technique de toutes les stations d’épuration en panne et celles en service, dans chaque commune et wilaya, en vue d’en déterminer les capacités de production », souligne le document de la présidence de la République. La même source, indique également que la seconde étape de ce plan sera la « priorisation » des wilayas ne disposant pas de stations de traitement des eaux usées à des fins d’irrigation et aussi de fixer un objectif de 40% d’eaux récupérées à court terme, pour les utiliser à des fins agricoles et industrielles. Pour rappel, en janvier dernier, le chef de l’Etat avait donné instruction aux services concernés d’élaborer un plan pour la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer tout le long de la bande côtière, ainsi que la relance et la mise en service de l’ensemble des projets de stations d’épuration des eaux usées à l’arrêt au niveau des wilayas, afin de les exploiter dans l’irrigation au lieu d’utiliser les eaux souterraines.
R.B