Kais Saïed refuse l’ « aumône » de l’Union européenne

La Tunisie refuse d’être « le garde frontière » de l’Europe

La Tunisie refuse de céder au « chantage humanitaire » de l’Union européenne et ses aides conditionnées. Une position que d’aucuns ont qualifiés de courageuse. En effet, le président Kaïs Saied, s’est exprimé ce mercredi quant aux propositions faites par la présidente de la Commission européenne Mme Ursula Von der Layer et la présidente du Conseil italien, Georgia Meloni, qui avaient conditionné une avance de 150 millions d’euros par le fait que la Tunisie fasse « barrage » au flux migratoire qui défère sur les côtes européennes. 

Quand Kaïs Saied « rembarre » Von der Layer

Pour le président tunisien, il est hors de question que son pays soit « le garde frontière » de l’Europe. Ainsi et selon Radio France international ( RFI), c’est par le biais de son conseiller, Walid Hajjem, que le chef d’Etat tunisien, a opposé une fin de non-recevoir aux propositions des deux émissaires de l’UE. « La Tunisie n’est pas le garde frontière de l’Europe et n’a vocation à l’être ni maintenant ni plus tard », fera savoir M. Hajjem. Ce dernier, précisera la pensée de Kaïs Saied, en affirmant que « chaque dirigeant était libre de ses propos et de ses interprétations, mais qu’en ce qui concerne Kaïs Saïed, le président tunisien, les choses étaient très claires, pas question de jouer  le rôle de gardien des frontières européennes ». Une réponse qui ne souffre d’aucune ambiguïté. 

L’argent de l’UE ne peut tout acheter… 

Pourtant, lundi dernier, Ursula Von der Layer et la présidente du Conseil italien, Georgia Meloni, affichaient devant les médias un certain optimisme quant à l’acceptation de leur offre par la Tunisie. Pour elles, il s’agit d’un « excellent accord sur les migrations ». La position tunisienne, laquelle fait face à une crise économique sans précédent, démontre que le président Kaïs Saied n’est pas homme à courber l’échine aisément, de surcroît quand il s’agit de la souveraineté de son pays. Pour rappel, début mai, le président tunisien, et afin de ne pas subir l’atroce diktat du Fonds monétaire international, a préconisé de taxer les plus riches de ses concitoyens pour garder la tête hors de l’eau et ne pas s’incliner face au rouleau compresseur du FMI. 

R.B

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