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Grèce : 79 migrants noyés et la Frontex au banc des accusés 

Drame au large des côtes grecques : 79 migrants sont morts noyés. Ce bilan , a de fortes chances de s’alourdir, puisque selon plusieurs médias, l’embarcation de fortune qui a chaviré, contenait plus 750 migrants, dont des Lybiens et maliens. En effet et selon le quotidien « Le Monde », la catastrophe s’est produite dans la nuit de mardi à mercredi, lorsqu’un navire de pêche parti de Libye a coulé, alors qu’il faisait route vers l’Italie.  D’après le correspondant dudit quotidien, 79 cadavres ont été repêchés au large de la péninsule du Péloponnèse. Selon le porte-parole des gardes-côtes grecs, Nikolaos Alexiou, le navire faisait 25 à 30 mètres de long. « Le pont était bondé, et nous pensons que l’intérieur l’était aussi », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision ERT. 

La Frontex accusée de « non-assistance à personnes en danger »

Jérôme Tubiana, responsable du plaidoyer migrations à Médecins sans frontières, qui s’est exprimé sur la chaîne Franceinfo, a carrément accusé les autorités européennes de « non- assistance à personnes en danger », car selon lui, l’embarcation avait été repérée par un avion de l’Agence européenne de surveillance des frontières (Frontex) mardi après-midi, et aucune mesure n’aurait été prise. « C’est vraiment choquant d’entendre que Frontex a survolé le bateau et qu’il n’y a pas eu d’intervention parce que le bateau a refusé toute aide », a-t-il dénoncé. Pour M.  Tubiana, l’intervention du Frontex aurait pu éviter ce drame. « Un bateau surchargé est un bateau en détresse, donc il n’y a pas de question de son état ou de sa capacité à continuer sa route », a-t-il encore fait savoir. Les gardes-côtes grecs, ont pour leur part signifié dans un communiqué répercuté par l’AFP « qu’au moment du naufrage de l’embarcation, aucune des personnes qu’elle transportait, dont la nationalité n’a pas été précisée, n’était équipée d’un gilet de sauvetage ». Ils confirme également les dires de Jérôme Tubiana, en indiquant que le bateau avait été repéré pour la première fois mardi après-midi par un avion de Frontex, mais les migrants à son bord « ont refusé toute aide », selon un communiqué des autorités portuaires grecques.

R.B

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